François Bayrou abandonne la course au centre
Le leader "centriste" joue à fond une bipolarisation non plus partisane mais entièrement axée sur la personnalité du Président sortant.
L'hyper-personnalisation actuelle de la majorité présidentielle va-t-elle mettre un terme à la traditionnelle course au recentrage défendue par le leader "centriste" ?
Il tend à analyser que le pays est entré dans un régime entièrement présidentialisé dont la politique tourne exclusivement sur la mise en oeuvre du contrat passé entre le Président et les Français lors du vote présidentiel, seul scrutin où la France constitue une réelle circonscription unique.
Cette situation modifie le paysage politique dans de nombreux domaines dont les bases de la bipolarisation des forces politiques.
Il y a un nouvel alignement qui est le désalignement par rapport aux ancrages classiques.
Le vote ne sera pas partisan mais pour ou contre le Président sortant. Une situation connue aux USA en novembre 2008 où le clivage impactait tellement le vote que, même non candidat, le Président sortant entraînait à la perte son plus proche "représentant" ou perçu comme tel.
Par conséquent, l'enjeu n'est plus la course au centre mais celle du leadership pour incarner "l'anti-Sarkozy".