Barack Obama sous tous les tirs
L'actuelle polémique sur Guantanamo montre les limites de la politique consensuelle mise en oeuvre par Barack Obama.
Barack Obama est aujourd'hui sous les tirs de son aile gauche qui lui reproche de ne pas publier les photos des "sévices" mais aussi sous les tirs des conservateurs qui lui reprochent de trop baisser la garde en fermant Guantanamo. En réalité, pour ces derniers, la rupture a été consommée lors de la publication des notes secrètes sur les méthodes d'interrogatoires.
Bill Clinton au début de son premier mandat avait été confronté lui aussi à un dilemne différent mais aux enjeux analogues au sujet de la présence d'homosexuels dans les armées. Face au lobby militaire, il avait abandonné de façon diplomatique ses visées de campagne électorale.
Avec des fronts aussi sévères que l'Irak et l'Afghanistan, Obama ne peut prendre ni le risque d'exposer les troupes à des vindictes populaires locales ni d'ouvrir des risques d'insécurité sur le propre territoire US.
Sa marge de manoeuvre est quasi-nulle. Progressivement, le dossier Guantanamo sera réglé comme symbole mais sur le fond d'autres camps "cousins" pourraient voir le jour dans la plus forte discrétion.
La sécurité des Etats-Unis est un sujet tellement emblématique que l'opinion attend de la fermeté du Président en exercice.