Martine Aubry et les rendez-vous du 7 juin
Dans moins d'une semaine, une "drôle de campagne" prendra fin. Ce sera l'occasion de rendez-vous généralisés pour les leaders politiques nationaux.
Chaque parti a un seuil critique :
- 30 % pour l'UMP ou en l'absence le "statut de 1er parti",
- 15 % pour le Modem,
- 10 % pour le FN et les Verts
...
Chaque seuil permet de proclamer le succès sans risquer la polémique.
Pour le PS, ce seuil est triple :
- si le PS est le 1 er parti au soir du 7 juin, ce classement effacera toute autre considération et ouvrira le procès des "sondages",
- si le PS n'est pas le premier parti mais se stabilise entre 25 et 20 %, le PS communiquera sur l'émiettement des forces de gauche ce qui le rend "faux second et vrai premier",
- si le PS est en-dessous de 20 %, le procès du PS est ouvert : incapacité à unir la gauche, incapacité à s'affirmer face à la crise, incapacité à faire opposition à Nicolas Sarkozy ...
Dans ce dernier cas, la "gouvernance Aubry" sera sous les projecteurs.
Au-delà de ces seuils et des commentaires ponctuels, la réformation du PS s'avère incontournable. En l'état, cette formation apparaît comme un syndicat d'élus locaux sans volonté de conquête nationale dans un cadre clair avec un timing sérieux.