François Bayrou et le choc des régionales
Le leader du Modem est en sursis. S'il perd les régionales, son aventure présidentielle deviendra très délicate.
L'opinion aime les gagnant, pas les loosers. François Bayrou est le chouchou des sondages intermédiaires mais le looser du jour du vote. Pendant combien de temps encore ?
Le second tour des présidentielles 2007 fut un échec pour lui à cause d'indécision de sa part. Les législatives 2007 le virent revenir à l'Assemblée sans troupe. Les élections locales de 2008 furent un échec personnel et collectif en dehors des listes Modem qui ont cherché et trouvé refuge dans une majorité PS. Les Européennes 2009 le laissent sous le seuil des 10 %. Encore combien d'échecs sont possibles sans la moindre conséquence personnelle ?
L'échec des Européennes est une alarme réelle. Il n'est pas possible de faire campagne les "mains dans les poches". Le Modem n'a pas construit de réseau, pas mobilisé de moyens alternatifs.
Ensuite, le Modem n'a pas construit sa valeur ajoutée. C'est le vote du "second choix". On s'y réfugie par déception, par défaut. On le quitte donc aussi vite que ce second choix peut s'incarner ailleurs.
Enfin, l'écart des moyens entre ceux d'un parti comme le Modem et l'armée de l'UMP + les forces du Gouvernement est considérable.
Si les partis politiques principaux ne tirent pas les conséquences de ce fossé, la France est entrée dans la logique US du fossé entre républicains et démocrates jusqu'en 2008. Sans finance ni logistique, le meilleur candidat n'a aucune chance de gagner. François Bayrou ne s'est pas encore donné les moyens d'un véritable présidentiable capable de concurrencer un professionnel aussi motivé et performant que le Président Français sortant.