François Fillon et le futur au passé
Le Gouvernement est-il réellement à la rencontre de l'opinion quand il engage le grand emprunt national et la réforme des retraites ? L'hirondelle du 7 juin ne fait pas un printemps politique durable.
Le 7 juin est la victoire des moins fragiles, ceux qui ont le moins perdu. Cette date n'est pas une victoire politique mais un classement dans la hiérarchie des défaites.
Il n'y a donc pas d'embellie durable. Les cotes de confiance et de popularité n'ont pas fondamentalement changé.
Le Congrès et le remaniement ministériel n'ont pas modifié la donne.
Le Gouvernement dégage le sentiment de pratiquer la triangulation de façon systématique. Le retour d'Etat c'est peut-être le rendez-vous manqué. En effet, que devient le mieux d'Etat pour ne pas dire le moins d'Etat qui avaient été la vague de la présidentielle de 2007 ?
Ces notions semblent désormais appartenir à une sorte de "futur au passé" ?
Pas sûr que l'opinion cautionne un tel choix quand on constate que le plus d'Etat a toujours été davantage de dépenses publiques et finalement d'impôts ?