Xavier Bertrand et le story telling
La victoire inattendue de David Douillet est lourde de sens pour l'analyse des nouvelles techniques de communication.
La victoire hier de David Douillet est une réalité qui impose de regarder en face des faits importants.
1) Il serait question d'un rejet de la "politique people" : réponse de l'opinion : elle en veut toujours plus. Le candidat "people" est parachuté. Il n'a aucune expérience de la politique. Il gagne.
2) Les affaires de la rentrée devaient impacter le score de l'UMP : réponse du terrain : l'impact est très faible. Le PS a probablement été davantage impacté par les absences de décisions de reports du Modem et du Parti de Gauche en faveur du candidat PS.
3) L'électorat attend de la morale et sanctionne les affaires : réponse du terrain : non. Dans ce dossier, la partielle fait suite à une condamnation pour un volet de corruption. Le parti politique concerné n'est pas impacté.
Sur la conduite de campagne, les leçons sont triples :
1) La prime aux "campagnes bulldozer". La justification est perçue comme le début du mensonge. Douillet a tracé sa route comme si tout le reste ne le concernait pas. La tactique est payante. Il n'a jamais consacré la moindre minute à se justifier.
2) L'offre politique n'est pas élastique. le choix se fait à partir d'une offre très limitée. l'UMP n'est pas le paradis mais le PS paraît parfois encore plus proche de l'enfer pour les électeurs. Tant que la situation reste sur ces bases, le pouvoir présidentiel a de beaux jours devant lui.
3) C'est la victoire du story telling. L'histoire est simple. Un sportif célèbre aux relations haut placées va mettre toute sa bonne volonté à la disposition des habitants de la circonscription. Ils vont donc désormais gagner ensemble.
L'UMP a su bâtir une histoire simple qui a été d'une redoutable efficacité.
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