Barack Obama face aux nouveaux Républicains

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Les analyses tombent sur les votes d'hier. Elles montrent combien l'analyse des Républicains a été juste.

Les premières analyses détaillées des votes d'hier commencent à tomber.

La "poussée" du Parti Républicain s'explique surtout par la démotivation de classes électorales qui avaient fait le succès d'Obama en novembre 2008 dont les jeunes et les classes moyennes.

Les noirs sont retournés à leur niveau habituel d'abstention. Ce constat montre aussi qu'en cas de scrutin avec la participation personnelle d'Obama, cette composante là au moins devrait changer ...

Plus globalement, ce qui est intéressant c'est que le parti Républicain a engrangé les premiers succès de sa nouvelle stratégie.

Sa première cible réside dans les "matérialistes" qu'il faut ramener au Parti Républicain.

Plus consommateurs-citoyens que l'inverse, ils ne sont pas très satisfaits de leur vie et aspirent à plus d'argent, plus d'emplois, plus de confort...

Pour eux, la politique d'Obama est d'abord présentée comme l'implosion de la fiscalité fédérale et l'échec de l'emploi.

La seconde cible est composée des "modérés". A l'inverse de la précédente, cette catégorie est plutôt satisfaite de sa vie et affiche une certaine culture politique.

Elle rassemble des femmes et des hommes qui ont en commun de rejeter l'affrontement politique trop exacerbé. Assez hésitants, ils reconnaissent qu'ils changent parfois de décision de vote en cours de campagne, voire même hésitent jusque dans l'isoloir pour certains. Plus attachés aux hommes qu'à leurs étiquettes, cette population est une cible clef de sa campagne. S'il n'est pas connu d'eux, leur vote sera impossible.

Le parti républicain avait bien choisi ses candidats lors des élections emblématiques du 4 novembre 2009 dans cette optique.

La troisième cible est constituée de l'électorat acquis. C'est le noyau dur de l'électorat du Parti Républicain. Il est sûr de ses convictions parfois même jusqu'à l'intolérance vis à vis des autres sensibilités. Il aime et déteste. Certains électeurs peuvent adopter des comportements de vote indisciplinés allant jusqu'au refus de soutenir des hommes qu'ils n'aiment pas même s'ils font partie de la même famille de pensée parce qu'ils ont des divergences sur les questions

C'est l'analyse que le Parti Républicain a perdu en 2008 parce qu'il n'a pas mené la bataille du centre.

Si cette analyse prévaut, c'est un tournant pour le Parti Républicain mais aussi pour l'ensemble de la vie politique Américaine. GW Bush avait bâti sa victoire de 2000 sur la reconquête d'un socle religieux analysant la défaite de son père comme l'avertissement donné par les conservateurs insatisfaits par sa politique trop modérée.

Tout le positionnement de GW Bush a consisté à les ramener dans le camp Républicain.

Aujourd'hui, le Parti Républicain semble abandonner cette analyse et considérer que les gros bataillons électoraux sont à chasser au centre. Par conséquent, il faut modérer l'image, moderniser le parti d'où la désignation du premier Chairman noir …

C'est à l'opposé de la démarche de Sarah Palin qui reste, elle, dans les traces de l'analyse privilégiant le facteur religieux et conservateur.

Les victoires du 4 novembre vont peser lourd dans la détermination de la stratégie pour les élections du mid term : la bataille du centre est engagée.

Pour prendre connaissance des tendances clefs de l'opnion Française avec les derniers sondages : tendancesclefs

  • Publié le 5 novembre 2009

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