Le Québec et la déroute de l'information

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La Province de Québec engage une réflexion de fond sur la crise des médias traditionnels.

Le Québec engage une étude sur "l'avenir de l'information et des médias au Québec dans le contexte de crise actuelle". Le cahier des charges pose toutes les bonnes questions : aides financières, critères, montants ...

La presse française est souvent donnée en exemple comme un secteur particulièrement sinistré en dépit d'aides financières étatiques considérables. Depuis le début 2009, 2 300 journalistes Français auraient perdu leur emploi.

Partout la même question est posée : comment aider la presse classique qui est à la base de la pyramide de l'information ?

Il faut aussi reconnaître que cette presse classique a sa part directe de responsabilité.

Fondamentalement, qu'est ce qui est reproché aux médias ?

Tout d'abord, la confusion des styles entre la presse à scandales et le vrai journalisme s'est renforcée.

Ensuite, cette confusion repose sur des indignations sélectives qui peuvent brutalement s'abattre sur un responsable politique et ignorer un autre que chacun sait pourtant frappé des mêmes "caractéristiques".

Enfin, les journalistes "importants" monopolisent la parole pour échanger des propos convenus sur les sujets du moment.

Ces travers ont créé un establishment médiatique qui multiplie les émissions superficielles, spectaculaires ou vulgaires coupées des réalités de la vie quotidienne. En effet, les mouvements internes frappent ce milieu comme si les postes étaient interchangeables : politiques, journalistes, publicitaires.

La déroute de l'information n'est pas seulement le fait de la concurrence de nouveaux supports. Elle résulte aussi de pratiques qui ont dangereusement désacralisé ce métier qui est l'un des socles des régimes démocratiques.


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  • Publié le 13 novembre 2009

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