L'UMP et le nouveau temps des cantonales

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Le parti présidentiel semble décidé à tirer les conséquences des échecs aux élections locales en 2008 et 2010 pour changer son rythme en accélérant la désignation de ses candidats avant même la coupure d'été 2010.

Les élections locales ont installé de nouvelles "tables de la loi" en matière de communication électorale.

1) On vote pour un style et pas pour un parti.

Les partis vont constituer les forces souterraines notamment militantes mais la décision reposera sur un style de campagne, un tempérament , un caractère.

C'est l'individu qui fait la différence et pas l'étiquette politique.

Pour découvrir ce style, il faut accepter une communication très personnalisée, quasi-intimiste qui écrase la communication traditionnelle sur les programmes et les engagements classiques.

L'opinion choisit une personnalité et non plus 110 propositions censées couvrir tous les domaines de la vie quotidienne pendant plusieurs années. Certes, ces propositions doivent exister. Mais elles sont appelées à vite passer au second rang derrière une communication sur le candidat tête de liste.


2) Ce style impose le spectacle.

Avec la communication présidentielle, l'opinion s'habitue à un spectacle de haut niveau. Comme le Président l'indique souvent à ses visiteurs, comme s'il s‘agissait de se "dédouaner", son nouveau rythme de communication est la conséquence de l'évolution de l'opinion et non pas la cause de cette évolution.

L'opinion vit dans l'instant. Ne pas accepter cette règle c'est s'imposer le décalage permanent donc l'échec.


3) On vote pour une destinée pas pour la banalité.

Un candidat doit être une légende en marche. Il est le ticket de l'espérance collective. Sa réussite est la porte à l'évolution de la vie quotidienne de chacun. Sa victoire est la promesse d'un avenir meilleur pour le citoyen.


4) On vote pour un actif et pas pour un passif.

La prime est à celui qui agit le plus, qui réagit le plus vite, qui imprime le rythme le plus soutenu.
C'est la course permanente à l'initiative, à la présence, à l'action.


5) On vote pour un gagnant pas pour un perdant.

Le gagnant est celui qui témoigne qu'il a d'abord "plus de jus" que les autres, davantage d'énergie, davantage de confiance.

Ces nouvelles tables de la loi imposent un nouveau calendrier et un nouveau style de campagnes y compris locales.

C'est pourquoi l'UMP aurait décidé de désigner tous ses candidats avant la mi-juillet pour vivre des campagnes locales longues à la différence de celles de 2008 et 2010 qui avaient duré l'espace des deux derniers mois avant les votes.

Flash actu : primaires américaines : pour lire un point détaillé et pour découvrir les tendances des campagnes efficaces, pour mieux connaître les enjeux, les tournants et les acteurs : BlogExprimeo

  • Publié le 17 juin 2010

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