Le Mouvement Tea Party et la mode des prairies

  • Sarah Palin
  • Rand Paul

Le Mouvement Tea Party a créé un univers conceptuel mais aussi visuel qui mérite l'attention. C'est la mode des prairies, du bourg, de la proximité.

A la base, c'est d'abord le refus de l'impôt et la réaffirmation de la théorie de Laffer. Le taux d'imposition élevé n'est pas la meilleure garantie des recettes pour l'Etat.

Il y a des taux faibles qui produisent davantage de recettes car la
motivation de richesse des assujettis est plus grande. La théorie de Laffer, très à la mode du temps de Reagan, permet dans l'idéal d'abaisser les impôts frappant le secteur privé sans couper les dépenses du public.

En réalité, les tenants de cette école n'ont pas trouvé de démonstration positive. Ils mettent en évidence des exemples a contrario des démocraties social-démocrates qui, par l'imposition élevée, démotivent et établissent une sorte de seuil prohibitif d'impôts.

Une nouvelle fois, le débat échappe à la seule théorie économique pour relever d'une logique plus globale de conviction de bon sens.

C'est le socle d'une forme de révolte fiscale qui est le refus déterminé face à l'impôt, aux dépenses publiques, à la bureaucratie et aux politiciens.

Car le second pilier des fondamentaux, c'est le rejet de la classe
politique victime d'une suspicion généralisée sur ses compétences,
son utilité, son honnêteté.

Cette logique est d'abord un refus de l'Etat providence. Mais c'est bien au-delà l'expression d'un mouvement populaire qui ne se sent plus représenté par les politiciens démagogues et profiteurs. Cette logique fait l'apologie des circuits courts de la démocratie dont les referendums.

C'est une logique de l'Etat minimum, libertaire, qui redécouvre la "société libre".

La "société libre" c'est la société de proximité. Tout ce qui est éloigné est coupé des réalités. C'est un monde présenté comme sans âme dirigé en réalité par des bureaucrates éloignés du réel.

Il faut donc s'éloigner de Washington pour revenir à la source, à la base, au réel.

La Capitale fédérale est mauvaise, corruptrice, matérialiste, violente.

En revanche, le bourg est harmonieux. Il y règne les bonnes moeurs, le bon voisinage, la solidarité de proximité.

C'est la mode des prairies sur les lieux urbains concentrés.

  • Publié le 23 septembre 2010

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