Nicolas Sarkozy incarnerait le courage face à l'opportunisme de S. Royal

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Dans son discours pour le 60 ème anniversaire de la FNAIM, le leader de l'UMP choisit le courage face à l'opportunisme de S. Royal censée trop suiviste face à l'opinion.

L'un des enjeux de l'UMP c'est de transformer la position d'écoute de la leader socialiste en fragilité de contenu voire même de tempérament.

C'est un pari risqué. L'opinion est en effet à la recherche d'un nouveau rapport avec les élus. La ligne de marche du leader UMP est délicate. Il ne faut pas que l'opinion puisse être amenée à penser qu'il ne la considérerait pas assez.

Une nouvelle opinion est née.

Le rapport des forces entre les groupes sociaux évolue en permanence. C'est un zapping général qui frappe la citoyenneté comme la consommation. Il n'y a plus idéologie mais sensibilité. Il n'y a plus conviction mais séduction.

Aucun électorat n'échappe à cette évolution générale. Deux électorats sont particulièrement sensibles à cette instabilité.

D'une part, l'électorat jeune (18-24 ans) qui représente 15 % du corps électoral.
La mobilité de vote est leur première caractéristique. Rien n'est figé ni entre l'abstention et le vote ; ni, en cas de vote, en faveur d'une formation politique.

15 % du corps électoral est ainsi très difficilement prévisible...

Il en est de même pour l'électorat ouvrier. Le clivage traditionnel droite / gauche ne structure plus le vote ouvrier qui répond davantage à des considérations de facteurs personnels.

La dernière barrière objective structurante tend à devenir le clivage entre ceux du secteur public et ceux du secteur privé.

Dans ce contexte général, quels sont les thèmes qui vont influencer l'évolution de chacune des mentalités ?

Pour l'instant, avant même le démarrage actif de la campagne officielle et faute d'un véritable débat sur le contenu, le scrutin présidentiel de 2007 risque de consacrer une fois de plus la coupure de la France en deux blocs électoraux très distincts.

D'un côté, la "France dure" incarnée par l'UMP tandis que le Parti Socialiste représenterait la "France douce".

La "France dure" est celle qui se donne les moyens pour lutter contre l'insécurité, contre l'immigration.

La "France douce" est celle qui est crédible pour améliorer le système éducatif, la protection sociale, la préservation de l'environnement.

La première gérerait l'immédiat dans une logique de "lutte contre". Tandis que la seconde pourrait agir "pour" des défis collectifs.

Ce manichéisme reprend corps et réinvestit le champ des positionnements. C'est un clivage dangereux pour le leader de l'UMP.

  • Publié le 13 décembre 2006

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