La candidature De Villiers dans l'impasse

Le leader nationaliste éprouve des difficultés à créer un vrai espace politique entre l'UMP droitisée et le FN banalisé.

La candidature de Philippe de Villiers à la prochaine élection présidentielle se heurte à deux questions majeures :

1) existe-t-il un espace politique entre Nicolas Sarkozy et JM Le Pen ?

2) comment assumer le reproche d'une division de la droite républicaine susceptible de compromettre la présence au second tour ?

En ce qui concerne la première question, l'espace politique est d'autant plus réduit que JM Le Pen s'est engagé dans une logique d'acceptabilité qui le "recentre" sur certains sujets.

Dans les circonstances actuelles, il n'y a pas d'espace politique majeur susceptible de permettre de dépasser le seuil des 5 % au mieux.

S'agissant du vote utile lors du 1er tour qui a gagné l'image de tour qualificatif depuis 2002, il va considérablement pénaliser la candidature de Philippe de Villiers.

Bien davantage, cette candidature ajoute à l'offre de droite quand la gauche réduit significativement son offre avec le renoncement des radicaux de gauche puis de JP Chevènement.

La "division" incarnée par Philippe de Villiers devient encore plus flagrante dans de telles circonstances.

En réalité, l'offre politique Française est désormais structurée autour de trois partis qui constituent deux pôles :
* les partis de pouvoir : UMP et PS,
* le parti de protestation : le FN.

Les autres partis ont des vocations satellitaires dans des logiques d'appoint mais sans destinée autonome.

Autant de circonstances qui semblent mener la candidature De Villiers à l'impasse (voir notre lettre 70).

  • Publié le 19 décembre 2006

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