Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy avant la reprise active de campagne

Les deux principaux candidats ont du mal à asseoir leur leadership tant sur le plan interne qu'externe. C'est une véritable nouvelle logique de campagne présidentielle qui prend naissance.

Pour bien apprécier les éventuels avantages de positions des principaux candidats, il importe de bien garder à l'esprit qu'il n'y a jamais une campagne électorale mais des campagnes au sein d'une campagne électorale.

En effet, 4 temps différents portent des logiques différentes.

L'annonce de candidature est le temps du pacte électoral. La personnalité qui fait officiellement acte de candidature mute aussitôt. Elle sort du présent pour s'engager dans une spirale du virtuel.
Toute la campagne sera influencée par l'acte de candidature.

Second temps, l'état de charme. Aussitôt proclamée, la candidature laisse place à une période où le style doit s'installer, séduire à coups de symboles forts.

Troisième temps, le second souffle. D'autres candidats se sont déclarés. Des coups ont été portés. La concurrence est dure. Plus le temps passe, plus les embûches sont là. Il faut alors ouvrir le temps du "second souffle". C'est le moment critique de la campagne. C'est le moment où il s'agit d'avoir gardé suffisamment de gestes forts pour faire "renaître" sa campagne, sauver son dynamisme et son originalité.

Enfin, c'est l'épilogue de la campagne. Soit tout reste rationnel et offensif et la victoire sera probablement au rendez-vous. Soit l'irrationnel prend chaque jour plus d'importance et tout donne le sentiment de tourner en rond et l'échec se profile.

A chacune de ces étapes, le style doit rester cohérent et offensif.

Ségolène Royal a pris de l'avance. Elle est déjà au niveau du temps 02 alors même que Nicolas Sarkozy va connaître la première étape lors du week-end du 14 janvier 2007.

Le vrai tournant de chaque campagne intervient généralement lors de la recherche du "second souffle".

Ayant épuisé lors des primaires les présentations des candidats, la place du contenu va retrouver une place dominante. Il est probable aussi que les campagnes négatives vont se multiplier pour troubler les "images officielles" jusqu'alors propagées.

Un nouveau rythme de campagne naît.

  • Publié le 9 janvier 2007

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