Segolène Royal attaque Nicolas Sarkozy

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La leader socialiste a critiqué sur TFI le candidat UMP. Elle le présente comme "l'homme providentiel qui pense avoir raison tout seul, qui promet tout et qui donc ne tiendra rien". Une déclaration en contradiction avec les déclarations récentes visant à ne s'en tenir qu'au projet. Cette déclaration montre les errements d'une campagne qui flotte de façon inquiétante.

L'histoire de Ségolène Royal c'est d'incarner et de vivre "l'autre politique" : plus proche, plus vraie, plus fraîche, plus positive.

En une semaine, elle est parvenue à troubler ce pouvoir d'évocation bâti avec patience; d'où l'érosion considérable de son potentiel de vote.

Elle ne devient pas "plus proche" des Français mais confuse car la "démocratie participative" éprouve tant de difficultés à donner naissance à un programme digne de ce nom connu de tous.

Le sujet de l'ISF l'a placée en divorce avec son expression de "vérité". Cette difficulté est loin d'être terminée car des interprétations entourent la valorisation de "la maison de Mougins" donnant naissance à une nouvelle "unité de valeur" qui pourrait devenir un véritable référent populaire.

Quant à la fraîcheur, les interventions de J. Lang qui fait la promotion de S. Royal comme hier celle de F. Mitterrand ne sont pas le meilleur gage de "nouveauté" et dégage de façon caricaturale le sentiment que derrière la candidate la mitterrandie cherche à reprendre le pouvoir.

Quant à la campagne "positive", la candidate est embourbée dans des sujets secondaires qui la placent en position défensive.

Pour "couronner" le tout, en commentant ainsi les initiatives de Sarkozy, elle reconnaît son retour au statut de challenger.

Parce que la campagne "patine", des espaces s'ouvrent et de nouvelles candidatures peuvent émerger ; ce d'autant plus que les délais de collecte des parrainages sont repoussés. Bové et Hulot peuvent effectuer des arrivées à l'origine de vraies perturbations sur les équilibres traditionnels de gauche. Il est temps que S. Royal retrouve une dynamique cohérente de campagne.

  • Publié le 21 janvier 2007

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