Michel Destot face à une crise de plus

  • Michel Destot

La démission de M. Guy Chanal de sa fonction de Directeur Général d'Alpexpo Grenoble est une mauvaise nouvelle de plus pour la Ville de Grenoble comme pour l'agglomération grenobloise dans son ensemble.

6 valeurs méritent une considération particulière et, en l'espèce, elles ne paraissent pas assez respectées :

1) A lire la presse ce jour, il semble que des oppositions vives dans le climat social d'Alpexpo aient pu prendre naissance. Mais l'enquête est en cours et tant que l'enquête n'aura pas donné lieu à des conclusions définitives respectueuses du contradictoire comme des voies éventuelles de recours, toute instrumentalisation de l'enquête n'est pas respectueuse de la défense légitime à laquelle chaque partie a droit sans exception.

2) La compétitivité de l'offre grenobloise doit être préservée tout particulièrement dans des circonstances de grave crise économique donc de concurrence encore plus forte de la part des autres villes. Cette compétitivité suppose de la cohérence dans le temps donc l'absence de ruptures brutales.

3) Le véritable enjeu de l'offre grenobloise réside dans le fait de surmonter son émiettement structurel des équipements d'animations. Peu d'autres villes subissent une offre aussi éclatée en de multiples structures. Or, cette évolution nouvelle ne peut que laisser craindre une accentuation dans cet émiettement.

4) A l'extérieur de Grenoble, l'accueil dans Grenoble reposait sur deux noms emblématiques : le Stade des Alpes et la personnalité de Guy Chanal. Le Stade des Alpes est vide. Guy Chanal a quitté ses fonctions à Alpexpo créant un second vide alors même qu'il exerçait des responsabilités nationales de premier plan au sein même des professionnels de ce secteur. Il est difficile de faire plus vide actuellement que cette double situation.

5) La cohésion sociale des organismes para-municipaux comme la défense de la qualité du dialogue social relèvent d'abord de la responsabilité des élus qui doivent être les garants des "grands équilibres" dont la cohabitation éventuelle entre des "tempéraments commandos" et des "procédures administratives plus douces". Après le Stade des Alpes, il y a une nouvelle absence de responsabilité politique qui mérite davantage d'explications.

6) C'est une étape collective de plus dans l'éloignement d'un "modèle grenoblois" longtemps défendu comme une ville d'imagination, de qualité d'accueil mais aussi de compétitivité et de performance.

Pour toutes ces raisons, c'est une situation d'une crise de plus qui s'installe et tous ceux qui sont attachés à la qualité de l'offre grenobloise en matière d'animations ne peuvent que le regretter vivement. Michel Destot devrait s'exprimer rapidement sur cette nouvelle situation éloignée des fondamentaux de cette géographie.

  • Publié le 17 novembre 2011

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