Il faut sauver le soldat Ségolène Royal

La leader socialiste subit les effets de nombreux dommages collatéraux des primaires internes à son parti et la tendance de cette composante à ne vivre des accords que sur la base du plus petit dénominateur commun.

A ce niveau de la vie politique, la part du hasard est faible. Ségolène Royal n'est pas aussi "amateur" qu'il plairait à certains détracteurs. Sa campagne parait torpillée de l'intérieur comme si la facture de vieilles rancoeurs lui était présentée pour paiement cash pendant la phase primordiale de la présidentielle.

Il faut beaucoup de courage et détermination pour que la candidate socialiste poursuive son chemin présidentiel. Des éléphants du PS passent vite par "pertes et profits" le résultat des primaires et donc le respect des militants socialistes.

La nouvelle durée du mandat présidentiel isole beaucoup les candidats désignés. Ce temps bref contribue à encourager le pari sur la prochaine échéance. Il faut la force des sondages pour que le souffle de la victoire ramène de l'ordre et de la "raison collective".

4 ans à attendre pour repartir en pré-campagne, c'est peu. De là à considérer que certains peuvent être enclins à faire le pari de la défaite, la frontière est fragile...

Il est certain que le PS, tous courants confondus, n'est pas actuellement mobilisé comme il le devrait dans de telles circonstances. Lionel Jospin est toujours animé par l'esprit revanchard du 21 avril au soir.

Une bonne explication interne au PS paraît incontournable à très court terme. Il est temps que les militants sauvent le "soldat Royal" pour retrouver une chance de vraie embellie et une présidentielle digne de son importance institutionnelle.

  • Publié le 16 février 2007

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