Nicolas Sarkozy et la place des affaires dans les présidentielles Françaises

Le leader UMP ne devrait pas être trop affecté par les révélations du Canard Enchaîné. L'opinion est désormais habituée à des dossiers d'une autre ampleur.

Quand on compare les enquêtes internationales, la vie politique française est marquée par deux discrédits exceptionnellement forts en ce moment :
* le discrédit qui frappe la "parole d'élection",
* le discrédit qui frappe le "personnel politique".

Que cachent ces deux discrédits ?

Dans l'actuelle vie politique française, il n'est pas concevable qu'un programme électoral puisse être appliqué. C'est ouvertement le "piège à illusions". Tant que cet état d'esprit demeurera c'est tout le contrat démocratique qui sera faussé.

Le second discrédit est celui qui frappe les classes dirigeantes françaises. Elles sont perçues comme incapables, épargnées du sort commun et suscitent un besoin de vengeance contre les élites qui atteint des scores sans précédent.

Tant que ces deux discrédits demeureront, la vie politique française sera très fragile et incertaine.

Péguy avait coutume de déclarer "tout est politique aux politiciens. Mais tout est morale aux honnêtes gens".

Les politiciens doivent réintroduire de la morale manifeste. Cette morale c'est celle qui se situe entre moralisation et démoralisation.
Il ne s'agit pas de moraliser au prix de déclarations ou d'actes excessifs.
Il ne s'agit pas davantage de s'accoutumer à une triste réalité qui génère une démobilisation gravissime.

Toute la qualité de la réponse tiendra à son sens de l'équilibre et à sa portée générale pour bien attester qu'une vraie nouvelle page s'ouvre.

La révélation sur N. Sarkozy semble bien compliquée.

L'opinion devrait même lui être reconnaissante que seul un type d'incertitudes de cet ordre puisse susciter des questions au contenu bien confus d'ailleurs.

  • Publié le 28 février 2007

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