Scott Brown et le nouveau test de Boston

  • Scott Brown

Le message de l’aspiration au changement est passé dès la victoire de Scott Brown en 2010 remportant la «circonscription des Kennedy ».

Toute la dialectique de Scott Brown réside alors dans la reconnaissance de l’héroïsme au quotidien, les qualités des citoyens ordinaires contre les tares de la Capitale qui porte tous les pêchés.

Washington incarne la Capitale d’êtres sans chair ni éthique. Elle n’est pas l’œuvre des pionniers ni des novateurs. Elle est composée de « têtes d’oeufs » qui sont éloignées du réel, qui acceptent la corruption par vanité ou intérêt.

Pour Scott Brown, le salut est dans le retour à la base.

Il s’agit de réduire l’influence des politiciens professionnels qui ne seraient que des parasites, des profiteurs et des démagogues.

Sous cet angle, il n’y a rien de très original dans la doctrine de Brown par rapport au creuset d’une partie des théories du Parti Républicain.

L’originalité naît davantage du fait qu’il applique sa doctrine à des exemples de la vie quotidienne. Il ne se veut pas visionnaire. Il se veut gestionnaire du quotidien : emploi, fiscalité, endettement.

Il a conduit une campagne sur le terrain, à l’écoute, marchant dans la boue pour serrer des mains. Son analyse c’est qu’en réalité la classe dirigeante serait en retard sur la révolution conduite par les classes populaires. Par sa personnalité, il est parvenu à assurer un amalgame étonnant qui l’a conduit à un succès impensable.

En 2012, cette logique est contestée par la campagne d'Elisabeth Warren qui incarne le combat contre "l'élite financière spéculative". C'est un nouvel enjeu moral. Celui qui imposera le terrain du choix risque de l'emporter. C'est le nouveau test de Boston.

Source: Uploaded by user via Donehue on Pinterest

  • Publié le 7 juin 2012

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