Les Provinces du Canada où le chômage ... recule

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A Québec et en Alberta, le taux de chômage a reculé en mai 2012 y compris dans les additionnels en matière de plein temps.

A Québec, le taux de chômage est à 7, 8 % tandis qu'en Alberta, il est à 4, 5 %.

Il y a beaucoup d'enseignements à tirer des conditions dans lesquelles la Province de Québec est sortie d'une crise financière considérable.

La dette publique était vertigineuse et le gouvernement d'Ottawa a réussi à inverser la tendance au milieu des années 90.

En 1990-1991, 38 % des recettes étaient allouées au paiement des frais de la dette et le budget accusait un déficit de 43 milliards de dollars canadiens (33 milliards d'euros).

La dette dépassait 100 % du PIB, un des niveaux les plus élevés des pays de l'OCDE.

Arrivé au pouvoir en 1993, le Parti libéral se donne le défi de réduire le déficit. Pour y arriver, il révise de fond en comble le fonctionnement et le rôle de l'État. Il ne se contente pas de geler les salaires et de procéder à quelques coupes budgétaires comme ses prédécesseurs, mais s'attaque à tous les fronts. Les aides accordées aux entreprises et à l'agriculture diminuent. Plusieurs ministères disparaissent.

Entre 1995 et 1997, le budget fédéral baisse de 25 %.

Au même moment, le nombre d'employés du secteur public diminue de 16,7 %, ce qui représente 45 000 emplois en moins : Ottawa gèle les embauches, procède à des mises à pied et incite au départ à la retraite. Les libéraux annoncent également une hausse des taxes, des impôts et quelques privatisations d'entreprises.

Les provinces canadiennes écopent aussi. En moyenne, elles ont baissé leurs dépenses de 20 %.

En 1997, après quatre années de purge, le gouvernement de Jean Chrétien se retrouve avec un excédent budgétaire de 2,1 milliards de dollars canadiens. Le début d'une longue succession d'excédents. La part de la dette publique dans le PIB diminue bientôt de moitié.

En 2007-2008, le Canada enregistrait son onzième budget excédentaire consécutif alors que la dette nette fédérale avait diminué de 98 milliards de dollars canadiens (75 milliards d'euros) entre 1998 et 2008.

Jean Chrétien a mené une politique de rigueur en donnant l'exemple dans les moindres détails y compris le nombre des véhicules de fonction.

Aujourd'hui, le Canada est l'une des économies les plus dynamiques et saines.

  • Publié le 9 juin 2012

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