Léo Bureau-Blouin ou la valeur de l'idéal comme meilleur bouclier contre la corruption

  • Léo Bureau-blouin
  • Le Parti Québécois

Le débat électoral au Québec évolue actuellement sur la recherche d'"incorruptibles". C'est progressivement la question posée majeure. Qui va mériter la confiance car incorruptible ?

C'est une question qui concerne la quasi-totalité des sociétés modernes au sein desquelles l'argent occupe désormais une place de plus en plus importante.

La valeur de l'idéal reste le meilleur bouclier contre la corruption. Pourquoi l'audience de Léo Bureau-Blouin a été aussi rapide et forte ? Parce qu'il incarne la recherche d'idéal possible, avec la modération mais la détermination. Une force tranquille qui réconcilie avec cette démocratie émotive où progresser n'est pas seulement changer sa vie personnelle mais vouloir bien au-delà.

La corruption est un mal qui peut revêtir de nombreux habits. La meilleure façon pour s'en prévenir c'est de recourir à deux moyens :
- d'une part, des tempéraments où le moteur est ailleurs que dans la réussite matérielle,
- d'autre part, dans des techniques de gouvernance où la transparence est le contre-pouvoir permanent.

La force des jeunes candidats du Parti Québécois, c'est de vouloir restaurer une place à l'idéal.

Depuis l'entrée en campagne, pas le moindre faux pas des jeunes candidats. Ils manient les symboles avec une dextérité hors du commun. Deux exemples concrets :
- l'une des premières mesures concerne la solidarité à destinations des seniors avec l'assurance autonomie,
- l'annonce de non participation gouvernementale de Léo Bureau-Blouin montre qu'il ne court pas les titres, qu'il ne souhaite pas accélérer excessivement. Il y a de l'humilité dans sa démarche construite étape par étape.

Que porte ce mouvement ?

1) Le refus des "impostures" : ils veulent vivre, mériter, gagner, conquérir ... et ne pas se contenter de "temps morts" à remplir. C'est le refus des impostures de la société de consolation faite de moitiés, de résignations, de fatalités.

2) Etre en vie, c'est penser au lendemain et aux autres : avec cette affirmation, ils cassent les habitudes de l'immédiat et de l'égoïsme. C'est la ré-introduction du débat sur le sens même de la politique comme des conditions de vie en collectivité.

3) Il est toujours possible de "changer la vie" : depuis plusieurs années, cet objectif avait quasiment disparu des débats publics. Ils remettent cet objectif en priorité pour tous : de la santé pour les aînés à l'égalité d'accès à l'emploi en passant par l'aide au logement ...

Ils veulent le luxe de masse dès que le sujet en question n'est pas futile. Cet état d'esprit est une transgression des modes de pensée des dernières années où la masse semble vouée à l'appauvrissement généralisé.

Ils ont un discours qui ne parle pas de "rêve" mais de réenchanter la vie quotidienne, ce qui est très différent. Bref, ils ne se résignent pas à ce que demain soit pire, partout et pour le grand nombre.

C'est une formidable claque aux mauvaises odeurs de la politique des dernières années. Et ils n'entendent pas solliciter mais décider.

C'est l'idéal dans la tête qui a toujours été la meilleure vitamine pour lutter contre toutes les formes de corruption parce que la corruption prend racine quand l'idéal n'existe plus dans les têtes ouvrant la voie aux compromissions : celle qui va de l'argent reçu mais aussi à l'abandon de ses engagements qui consiste à être corrompu non pas par l'argent mais par la résignation.

A plus forte raison avec cette recherche d'incorruptibles, le message de la jeunesse du Québec peut trouver un ressort d'universalité encore plus grand.

  • Publié le 7 août 2012

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