Paul Ryan et le retour de la reaganmania

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Tant sur le plan des relations internationales que de la gestion de l'économie, Paul Ryan marque d'abord le retour de la reaganmania d'où sa popularité chez les militants républicains.

Sur le plan international, il s'agit d'une approche basée sur le rapport de forces. Ses critères sont simples.

Il ne s’agit pas de parler de dissuasion mais de victoire.

Il ne s’agit pas d’évoquer une quelconque parité mais d’établir la supériorité Américaine.

Il ne s’agit pas de laisser place à une riposte mais à l’action offensive.

Toute autre approche est tournée en dérision car trop éloignée des dures réalités des relations internationales.

La force de cette approche date du début des années 80. Les Républicains ont perdu de la superbe. Les Démocrates ont beaucoup recruté parmi les professeurs d’Harvard. John Kennedy a eu McGeorge Bundy. Jimmy Carter a eu Zbigniew Brzezinski qui a débuté à Harvard.

Ces universitaires ont théorisé les relations internationales.

A l'opposé de ces doctrines, un Institut va déterminer d'autres chemins : l'Institut Hoover.

L’Institut Hoover a été fondé en 1919 par Herbert Hoover. Installé sur le campus de Stanford, l’Institut avait tissé des liens étroits entre 1967 et 1975 avec un Gouverneur de Californie, Ronald Reagan. Lorsqu’il est élu Président le le 5 novembre 1980, l’Institut gagne la reconnaissance dans la qualité de ses analyses qui ont inspiré le candidat et qui vont guider le Président.

Dans son équipe, les membres de l’Institut sont alors aux postes clefs.

Glenn Campbell, alors Directeur de l’Institut, cumule de nombreuses fonctions officielles.

Au sein du Comité des Relations Internationales, les membres de l’Institut vont compter 25 % des effectifs. Du jamais vu.

Les années Reagan vont d’abord être celles de la renaissance de la vitalité Américaine et celles conduisant à l’effondrement du communisme.

Avec un tel bilan, les analyses se sont imposées y compris du côté des démocrates qui reprennent les diagnostics mais modifient seulement quelques aspects thérapeutiques.

Sur le plan intérieur, la doctrine est celle de la liberté individuelle contre la bureaucratie fédérale. Tout ce qui renforce la bureaucratie fédérale diminue les libertés individuelles.

Par conséquent, il faut avant tout lutter contre la bureaucratie fédérale.

C'est simple mais cela correspond à un indiscutable creuset culturel chez les républicains.

Paul Ryan est l'un des plus brillants et engagés promoteurs de ces grilles de lectures.

Pour suivre l'actualité de la présidentielle US 2012 : décision2012

  • Publié le 14 août 2012

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