Ségolène Royal éprouve des difficultés à positionner sa stature présidentielle

La leader socialiste est confrontée à des difficultés considérables pour trouver un positionnement cohérent pour la dernière ligne droite de la présidentielle. Toute proportion gardée, elle se heurte aux mêmes problèmes que ceux rencontrés par H. Clinton dans la primaire démocrate face à une opinion qui attend un profond changement.

Là bas aussi, le pays veut reléguer les idéologies traditionnelles au musée. Il attend une nouvelle génération qui soit attachée au pragmatisme, à l'équité et surtout soucieuse de "résoudre les problèmes".

C'est cette ambiance "de nouveau leadership" qui plombe pour l'instant Hillary Clinton et qui porte ses deux principaux concurrents : Obama et Edwards.

Chaque élection américaine est dominée par l'attente de "neuf".

Hillary Clinton ne parvient pas à incarner ce "neuf". Bien davantage, même lorsqu'elle veille à énoncer des "idées neuves", elles paraissent comme de "vieilles recettes" déjà mises en avant sous la Présidence Clinton.

Pour l'instant, Hillary Clinton n'a pas le tempérament à la mode. Elle dégage du radicalisme, du professionnalisme politique et de l'expérience là où le pays attend du pragmatisme, de l'innovation et de la jeunesse.

Dans des circonstances très différentes, c'est un enjeu assez analogue à celui de S. Royal. La rigidité de tempérament de ces deux femmes ne correspond pas à la proximité attendue en ce moment. C'est d'ailleurs un enjeu probablement difficile à résoudre pour une femme en dehors de l'aspect compassionnel.

  • Publié le 20 mars 2007

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