François Bayrou atteint par le syndrome Royal

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Le leader centriste est frappé par une soudaine et imprévisible chute d'intentions de votes. A quoi tient-elle ? Est-elle le début d'un retour aux bases classiques de sa formation politique ?

Le sondage BVA pour la presse quotidienne régionale donne le leader centriste à 17 % d'intentions de votes soit en chute de 4 points.

Nous avions été les premiers à prévoir sa percée bien avant la mode. Nous avions également indiqué que nous pensions que sa poussée ne s'arrêterait pas en course. Par conséquent, comment interpréter la présente situation qui est contraire à cette dernière prévision ?

Une partie de l'électorat a effectué un réel désalignement idéologique sans renoncer à la bipolarisation politique classique.

Ils pensent sans frontière politique classique mais ils ne votent pas encore au-delà des frontières politiques classiques dont le clivage manichéen doite / gauche.

La première popularité de S. Royal a reposé pendant les primaires socialistes sur ce phénomène. Une fois candidate, certes des maladresses ont accentué sa chute, mais fondamentalement la raison réside dans un comportement de vote qui demeure dominé par les réflexes anciens.

C'est le même phénomène que vient de vivre en raccourci le leader centriste. Il a connu une embellie mais dés que le jeu politique se durcit, l'autre camp devient "trop loin" pour servir de base à une nouvelle alliance.

Pour Bayrou, l'enjeu aujourd'hui consiste à se désenclaver.

Il parle d'un nouveau collectif mais il est seul à en parler.

Il lance un appel mais en dehors de l'écho de sa propre voix, aucune autre voix différente ne répond positivement. L'opinion constate et revient à ses réflexes anciens comme si cette nouvelle approche était impossible.

Sans ce désenclavement rapide, le paysage risque de retourner rapidement aux chocs classiques.

  • Publié le 22 mars 2007

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