Grenoble : un quartier de plus manifeste son exaspération face aux incivilités croissantes

Des commerçants et des habitants de la rue Alsace Lorraine à Grenoble haussent le ton. Ils dénoncent un cadre de vie quotidien désormais insupportable : incivilités, prostitution au grand jour ...

Ce dernier exemple dans l'agglomération grenobloise montre, si besoin était, qu'au-delà de mesures structurelles durables mais supposant des délais pour la mise en oeuvre, trois actions immédiates sont possibles et utiles :

1) Remettre de l'uniforme de policiers municipaux dans la ville et dans l'agglomération dramatiquement sous-équipées en la matière et mal organisées : cette seule présence visuelle est d'une part dissuasive et d'autre part rassurante.

Elle est dissuasive pour les délinquants potentiels.

Elle est rassurante pour celles et ceux que le sentiment d'insécurité angoisse.

Le nombre et les modalités d'interventions des policiers municipaux sont d'une grande carence face aux besoins quotidiens.

2) Il n'y a pas matière à un plan global de sécurité mais à des plans par quartiers car des quartiers sont exposés à des modalités d'insécurité très différentes. Il est question de prostitution manifeste avenue Alsace Lorraine mais il en est de même dans la zone de Comboire à Echirolles comme de lieux d'échanges de drogues en toute "notoriété". Ils peuvent être signalés. Les interventions sont lointaines et encore faut-il tout simplement qu'elles aient lieu.

3) C'est l'organisation administrative dans son ensemble qui est désormais dépassée par les réalités du terrain.

Des élus sont à la poursuite de plans de carrières individuelles éloignés du seul service municipal. Le dispositif du cumul des mandats poussé souvent à l'extrême dans cette géographie où le PS a tous les pouvoirs de longue date montre toutes ses limites.

Des moyens administratifs dans les bureaux sont pléthoriques mais rarissimes sur le terrain : la ville n'est pas sûre mais elle n'est pas davantage propre. La saleté est un grief qui fait désormais l'unanimité à Grenoble comme dans l'ensemble de l'agglomération.

La mairie centralisée à Grenoble est probablement dépassée par ces réalités très différenciées des quartiers. Les modalités d'interventions sont trop lentes.

C'est tout un processus de réactivité face au terrain qui est désormais frappé d'impuissance. Force est de constater que dans de nombreux quartiers de la Ville de Grenoble comme dans l'ensemble de l'agglomération, le seuil de l'intolérable est franchi et qu'en dehors de mots sans lendemain les actes font terriblement défaut.

  • Publié le 26 septembre 2012

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