Marine le Pen et les 52 cibles pour mars 2014

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Remarquable étude technique de l'IFOP sur le Front National et les municipales de mars 2014.

Pour l'essentiel, il en ressort que le parti de Marine le Pen peut se mettre en ordre de bataille pour être très performant dans 52 villes françaises, là où il a recueilli plus de 44 % au second tour des législatives de juin 2012.

L'IFOP insiste tout particulièrement sur les points suivants :

"L’analyse de l’Ifop sur la base des résultats du second tour des élections législatives fait paraître que des potentialités existent pour le Front National dans la perspective des élections municipales de 2014.

Nous avons en effet répertorié 77 communes de plus de 4 000 habitants dans lesquelles le Front National a franchi la barre des 40 % au second tour.

Dans 17 d’entre elles, le parti de Marine Le Pen a même atteint ou dépassé les 50 % (comme aux Saintes-Maries-de-la-Mer : 72 % ; à Tarascon : 57,4 % ; à Hénin-Beaumont : 55,1 % ou bien encore à Cogolin : 52,7 %).

Le score se situe entre 45 % et 49,9 % dans 24 communes et entre 40 % et 44,9 % dans 36 autres.

S’il s’agit en majorité de communes de taille modeste, 13 d’entre elles (Hénin-Beaumont, Istres, Aubagne, Cavaillon, Fréjus, Forbach, Saint-Priest etc...) dépassent les 20 000 habitants et leur basculement au Front National pourrait donc constituer un évènement politique d’importance.

Il n’est pas évident d’extrapoler les résultats des prochaines élections municipales sur la base des législatives car chaque scrutin a sa propre logique et l’équation personnelle des maires sortants modifie souvent les rapports de force électoraux.

Néanmoins certaines configurations apparaissent particulièrement favorables au Front National et ses candidats locaux, s’ils parviennent à monter des listes, peuvent nourrir de bons espoirs.

Il s’agit bien entendu tout d’abord des communes où le Front National a atteint ses plus hauts scores soit en duel : 72 % aux Saintes-Maries-de-la-Mer, 58 % à Contes dans le Var, 57,4 % à Tarascon, 55,1 % à Hénin-Beaumont ou bien encore 53,8 % dans la commune voisine de Noyelles-Godault par exemple ; soit en triangulaire : 53,6 % à Saint-Gilles et 52,4 % à Aimargues pour Gilbert Collard dans le Gard ou 50,8 % à Bédarrides et 45,6 % à Monteux dans la circonscription de Marion Maréchal-Le Pen dans le Vaucluse.

On pourra également citer le cas de la ville de Cavaillon, où le candidat frontiste Emile Cavasino a obtenu 49,3 % des voix face au député-maire sortant Jean-Claude Bouchet.

D’autres communes présentent un profil potentiellement intéressant pour le Front National. Il s’agit de villes de gauche où le Front National a obtenu des scores très élevés dans le cadre de duel face à un candidat de gauche. Ces niveaux atteints par le Front National face à la gauche montre qu’une très large partie de l’électorat de droite local, privé de candidat au second tour, s’est reporté sur le Front National. Si en 2014, la gauche est sur la défensive au plan national (ce qui est envisageable vu le contexte socio-économique), le Front National peut espérer emporter certaines de ces communes comme Forbach, Harnes, Saint-Priest, Miramas, Arles ou bien encore Aubagne en bénéficiant à la fois d’un vote-sanction contre la gauche et du soutien massif d’un électorat de droite qui a déjà franchi la frontière en votant pour le Front National au second tour des législatives".

Le coeur de cible porte donc sur 52 Communes où le Front National est réellement en position de force pour mars 2014. C'est une donnée politique entièrement nouvelle et majeure pour l'ensemble des prochaines échéances électorales.

  • Publié le 5 octobre 2012

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