Grenoble municipales 2014 : Gilles Dumolard pose des règles nouvelles

C'est l'évènement de la rentrée politique dans la Capitale du Dauphiné. Un chef d'entreprise, probablement le plus connu dans l'agglomération grenobloise pour avoir exercé depuis 10 ans des responsabilités professionnelles les plus éminentes à l'exemple de la Présidence de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Grenoble, casse les pratiques politiciennes habituelles.

Il pose des règles nouvelles avec une déclaration particulièrement claire, précise et dynamique :

"
Grenoble et son agglomération traversent des circonstances exceptionnelles.

La crise semble actuellement partout chez elle dans notre agglomération.

La violence atteint des extrémités inconcevables il y a encore quelques années à l’exemple du drame d’Echirolles.

Les dettes financières battent des records.

L’économie est à la moyenne, là où elle devrait être au top compte tenu de l’immensité des atouts locaux et des efforts considérables qui ont été faits ces dernières années dans certains secteurs.

Les embouteillages polluent la mobilité indispensable dans toute l’agglomération.

Bref, nous sommes confrontés à une crise dans de nombreux domaines.

Une crise qui frappe également, parfois pour des causes locales différentes, bon nombre d’autres villes : Marseille et les violences urbaines, Toulouse et les cohabitations religieuses difficiles, St Etienne et les dettes toxiques …

En mars 2014, dans de très nombreuses Communes, pour des raisons internationales, nationales, locales, les élections municipales ne seront pas des élections «normales» pour reprendre un terme à la mode.

Elles ne seront pas des élections comme les autres parce que les problèmes auxquels il faut répondre ne relèvent pas de l’ordinaire.


Dans de tels moments, quand vous aimez votre ville comme votre agglomération et qu’elles sont confrontées à de telles circonstances, vous ne restez pas les bras croisés.

Vous retroussez les manches et vous répondez présent pour tenter d’améliorer les choses. C’est un devoir, une obligation morale.

C’est ce que j’ai décidé de faire !

En effet, l’actuelle situation ne peut pas continuer. Il faut en sortir et en sortir par le haut c'est-à-dire avec des solutions rapides, concrètes, réalistes, efficaces.

Je vis à Grenoble depuis des décennies dans la foulée de l’histoire de ma famille. J’ai entrepris. J’ai exercé des responsabilités économiques multiples. J’ai été Juge au Tribunal de Commerce de Grenoble. Pendant 6 ans, j’ai présidé la Fédération du Bâtiment et des Travaux Publics. Puis, j’ai présidé la Chambre de Commerce et d’Industrie de Grenoble.

J’en connais le tissu industriel, économique, commercial, artisanal, les quartiers, les habitants.

Je ne me résigne pas à l’actuelle situation où demain devrait nécessairement être encore pire qu’aujourd’hui.

J’observe que des candidats à la candidature se déclarent ou du moins s’esquissent pour mars 2014.

Ils doivent savoir que des représentants de l’économie vont prendre toutes leurs responsabilités :

- nous pouvons participer à une liste,

- nous pouvons présenter et diriger une liste.


De qui et de quoi dépend le choix ?

Le choix va dépendre de la qualité des actes proposés.

Je parle bien d’actes et pas de mots.

Les actes manquent quand les mots abondent.

Des actes sur des dossiers précis qui font la vie quotidienne à l’exemple des dossiers suivants :

- les voies de contournement de Grenoble : combien, comment, quel coût, quel financement, quand ?

- la sécurité dans l’agglomération : pourquoi l’actuelle situation ? Quels changements ?

- les impôts locaux : sommes-nous au sommet ? Quel calendrier de décroissance fiscale ? Comment concilier cette décroissance fiscale indispensable avec les grands travaux qui sont, eux aussi, indispensables ?




Sur tous ces sujets, je vais constituer un groupe et nous allons demander aux candidats de plancher devant nous, de répondre à nos questions.

Sur ces dossiers, nous aussi nous avons des idées.

Mais nous considérons que notre rôle est d’être des arbitres et des recours.

Des arbitres, c'est-à-dire des responsables qui, sur le terrain, sont les garants de règles, les garants du respect de la réalité de faits. S’il y a crise, c’est d’ailleurs souvent parce ces règles et ces faits n’ont pas été assez respectés.

Des recours, parce que si, parmi les propositions, nous ne trouvons pas un réalisme et une qualité qui nous assurent que demain peut être meilleur, alors nous estimerons de notre devoir de faire le pas vers une candidature directe.

Là aussi, il faut que les choses soient très claires.

En temps de crise comme ceux que nous vivons, nous ne nous contenterons pas d’étendards politiques. Nous voulons des actes. Nous voulons des résultats.

Nous ne sommes pas prisonniers d’un clivage politique gauche / droite. Il peut y avoir des personnes de qualité dans les deux camps et d’ailleurs il y a des personnes de qualité dans les deux camps.

Dans des circonstances de crise comme celles actuellement traversées, la qualité c’est la capacité à répondre aux défis majeurs du moment.

C’est la seule qualité qui doit compter : gagner pour la collectivité face aux défis du moment !

J’ai des relations amicales avec des responsables de partis politiques les plus divers. Ces relations amicales ont vocation à durer bien au-delà de 2014, du moins je l’espère et pour ce qui me concerne je ferai en sorte qu’il en soit ainsi.

Mais l’enjeu est ailleurs. Nous devons sortir Grenoble et l’agglomération des actuelles impasses.

Impasse, c’est le mot qui convient.

Il y a des crises parce qu’il y a des impasses dans des politiques conduites.

Ce groupe que je vais présider ira à l’essentiel. Nous ne sommes pas des professionnels des mots. Nous, ce qui nous intéresse, c’est la vie de tous les jours et pas les considérations abstraites.

Comme une très grande majorité des habitants de l’agglomération, nous voulons :

- des villes sécurisées où on ne craint pas d’être attaqué au coin de la rue et où nos enfants et nos petits-enfants ne découvrent pas la vie en collectivité en ayant à baisser le regard dans la rue, à la sortie d’un lycée ou dans les transports en commun,

- des villes où l’emploi permet de réussir sa vie personnelle,

- des villes où on peut se déplacer librement c'est-à-dire en ayant la liberté de choisir entre son véhicule individuel et les transports collectifs,

- des villes où les retraités savent qu’ils vont pouvoir vivre à domicile le plus longtemps possible ou trouver des établissements médicalisés de qualité à proximité dès qu’il y a des problèmes graves de dépendance,

- des villes où de grands projets doivent être les locomotives du développement économique durable,

- des villes où la fiscalité ne va pas toujours augmenter d’année sur année,



Avec cette énumération, chacun voit bien les sujets : sécurité, emploi, déplacements, solidarités, fiscalité.


Parce que ces sujets sont peu nombreux, nous voulons aller sur du concret.

Nous voulons aussi avoir des engagements fermes sur des dossiers qui sont très importants à nos yeux :

- si nous donnons notre confiance à un candidat et à son équipe, il doit s’engager par écrit publiquement à n’exercer qu’un mandat local (Grenoble et Métro). Les crises sont si graves et nombreuses qu’elles méritent des pompiers qui travaillent 24 heures sur 24 et non pas des titulaires locaux à temps partiel courant aussitôt après d’autres mandats régionaux ou nationaux,

- si nous donnons notre confiance à un candidat et à son équipe, il doit aussi s’engager sur les conditions de fonctionnement. Les entreprises vivent la crise, adaptent leurs frais généraux. Ce n’est pas pour voir des collectivités publiques fonctionner comme si « de rien n’était ».

Les crises que nous traversons n’ont pas besoin d’infirmiers pour panser les plaies dans l’attente d’avoir d’autres blessures à soigner.

Il faut des guerriers qui veulent combattre ces crises avec courage, avec détermination, avec volonté de réussir.

Les politiques locaux doivent avoir une seule assurance : nous venons d’entrer sur le terrain. Nous n’allons pas le quitter pour ensuite regarder le match ou pour couper les citrons sur les bancs.

Nous, le terrain, nous le connaissons. Ou ils nous donnent des garanties que demain ira mieux. Ou le terrain, on va l’occuper et la partie de 2014 nous allons la livrer sous notre propre maillot.

Il n’y a pas de chantage, pas d’avertissement en l’air mais un parler vrai.

Ce n’est pas à mon âge que je vais commencer à prendre des virages pour dire ce que je pense.

J’aime les lignes droites, courtes où l’on sait où l’on va sans se poser des questions à chaque intersection.

Demain doit aller mieux.

C’est notre seule ambition.

Les Grenoblois et les habitants de l’agglomération peuvent compter sur nous pour qu’il en soit ainsi, avec eux, à leurs côtés, dans la clarté et en prenant toutes nos responsabilités".

Les municipales viennent de prendre une nouvelle dimension à Grenoble. Et ce au moment même où le mouvement national "les pigeons" demandait aux entrepreneurs de s'engager. C'est chose faite en Isère et de belle manière.

  • Publié le 7 octobre 2012

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