Grenoble 2014 : Gilles Dumolard change la donne

L'ancien Président de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Grenoble, M. Gilles Dumolard, est en train de changer la donne dans la préparation des élections municipales 2014.

Trois raisons expliquent cette évolution.

Tout d'abord, le tempérament même de l'intéressé. M. Gilles Dumolard a pratiqué le monde de l'entreprise et celui du sport mais jamais celui de la vie politicienne. Par conséquent, il "entre en politique" avec une culture neuve.

Ensuite, M. Gilles Dumolard est un dynamique entreprenant. Il ne se contente donc pas du statu quo actuel et bouscule les habitudes entre engageant un dialogue sur des questions précises (voir lettre ci-dessous).

Enfin, l'initiative de M. Gilles Dumolard ouvre un espace à ceux qui entendent s'engager sans entrer nécessairement dans des formations politiques nationales. C'est le plus grand nombre des citoyens au moment où les formations politiques sont frappées d'un certain discrédit.

C'est bien une nouvelle donne qui voit le jour dans la Capitale du Dauphiné à moins de 500 jours des prochaines élections municipales.

Texte de la lettre adressée par M. Gilles Dumolard aux forces vives grenobloises et aux formations politiques :

"Madame, Monsieur,

Par courrier du 13 octobre 2012, j’ai porté à votre connaissance le contenu détaillé de mes déclarations effectuées le vendredi 5 octobre 2012 par voie de presse.

Dans cette correspondance, j’ai précisé que « dans les prochains jours, je vous adresserai un document de synthèse dressant la liste des enjeux qui nous semblent prioritaires et des orientations sur lesquelles nous souhaitons dialoguer ».

Conformément à cet engagement, cette étape doit désormais être ouverte concrètement. Mon groupe de travail tiendra d’ailleurs le 20 novembre 2012 une réunion publique de présentation. Dès à présent, je vous transmets «le document de synthèse» rassemblant les sujets prioritaires sur lesquels nous entendons engager ce dialogue.

Un dialogue qui devrait être matérialisé par des dates d’entretiens à compter de mi-décembre 2012.

Par la présente, je tenais à vous informer que le calendrier initialement évoqué est respecté et j’espère bientôt pouvoir échanger avec vous sur ces dossiers précis.
Dans l’attente de prochains contacts ;

Je vous prie de croire, Madame, Monsieur, à l’assurance de ma considération cordiale et dévouée.


Gilles DUMOLARD


PJ : le document de synthèse

Pour un nouveau contrat de pouvoirs

Les élections municipales de mars 2014 imposent des arbitrages décisifs.
Une question simple s’impose : qu’est-ce qui marche mieux aujourd’hui qu’il y a cinq ans ?
Il ne s’agit pas de dresser un réquisitoire contre les politiques menées mais de dresser un constat lucide à partir duquel des propositions concrètes, positives, sérieuses doivent être formulées.

L’intercommunalité ?
Progressivement, la Métro est devenu un échelon administratif de plus, lourd en dépenses avec un endettement élevé.
Quel est l’avenir de la Métro ?
Jusqu’où ses compétences directes peuvent encore être étendues ?
Faut-il se contenter de l’actuel découpage territorial qui manifeste des incohérences : trop grande extension au Sud et insuffisante dans le Grésivaudan ?

Les voies de circulation ?
La population a connu une augmentation importante tout particulièrement dans le péri-urbain. Mais les routes sont toutes restées les mêmes. Ce rapport engendre un déséquilibre croissant entre les besoins du trafic et le réseau d’infrastructures existant.
Les liaisons avec Grenoble sont quotidiennement impossibles et marquées par une incertitude permanente au gré des embouteillages, des accidents qui congestionnent alors tout le territoire. Les voies de contournement de Grenoble s’imposent plus que jamais.
Où ?
Comment ?
Mais surtout avec quels financements ?

Il est de plus en plus question d’un péage urbain.
Si oui, où doit-il être installé ?
Quelles conséquences en résulteraient sur les trafics avec les déviations probables pour éviter ce nouveau prélèvement pour tout entrant dans l’agglomération grenobloise ?

La place faite à la solidarité inter-âges ?
Les seniors sont de plus en plus nombreux, isolés. Les listes d’attente pour les maisons médicalisées s’allongent.

Voilà quelques unes des questions essentielles parce que ces questions conditionnent des actions fondamentales :
Disposer d’un territoire solidaire, performant, adapté aux nouveaux défis,
circuler donc assurer la fluidité qui conditionne la performance économique,
mettre en place des solidarités qui garantissent aux plus fragiles un « filet de sécurité » surtout au moment où, pour des raisons multiples, les solidarités familiales traditionnelles sont précarisées.

Mais s’il fallait dresser une liste complète des questions essentielles
Cette liste serait particulièrement longue parce que l’agglomération grenobloise est manifestement à un tournant de son histoire.

Il nous paraît indispensable de :
reconstruire une véritable identité de la Capitale du Dauphiné,
reconstituer une marge de manœuvre financière qui permette à la Ville de Grenoble de disposer des moyens financiers de ses ambitions indispensables,
affirmer les pôles de services publics qui font le ciment de notre vie en communauté.

1) Reconstruire une véritable identité de la Capitale du Dauphiné

Sans identité, une géographie est cassée, démembrée, ballottée selon les intérêts de ses concurrents car la concurrence territoriale existe et elle est même très forte (Lyon, les deux Savoies …).
La reconstruction d’une vraie identité locale doit être le maître-mot des actions à venir.

Pour nous, cette identité passe par la mise en œuvre de deux actions :
Un ou des grands projets locaux qui accélèrent le développement local
Ils diversifient les sources de financements et surtout les intensifient dans un calendrier serré dans le temps. C’était l’une des raisons d’être du projet « JO 2018 ». Quelles sont les nouvelles perspectives qui s’ouvrent en la matière ?
nous devons encourager les projets d’aménagement urbain qui accordent à la qualité de la vie une importance prioritaire. Car mieux-vivre, c’est bien entendu promouvoir la qualité de la vie dans nos Communes.

Par la recherche de l’esthétique dans les villes.
Par les programmes de ravalement de façades.
Par l’amélioration de la place accordée aux espaces verts.

Quels projets sont donc envisagés pour renforcer cette qualité de vie ?

Mieux-vivre, c’est aussi une bonne qualité de la décision publique
Entre deux consultations électorales, il importe que la concertation soit permanente. Cela suppose :
D’accepter comme une richesse le choc des idées.
De refuser toute action revancharde pour des motifs politiques.
De veiller à la transparence réelle du débat public.

Une bonne décision, c’est une décision partagée, discutée, acceptée.

Mieux vivre, n’est-ce pas surtout la mise en œuvre d’une agglomération multipolaire qui reconnaisse des bassins de vie avec les exigences d’activités de proximité qui en résultent (activités économiques, services publics de l’enseignement …) ?

Prenons l’exemple concret de la carte des lycées de l’agglomération. Il y a une hyper-centralisation des équipements en milieu grenoblois. Une nouvelle carte des formations n’est-elle pas nécessaire avec pour objectif de rétablir une indispensable égalité au profit des élèves résidant dans l’ensemble de l’agglomération ? Elle doit être définie en corollaire avec un schéma des déplacements afin de limiter les pertes de temps en transports. Aujourd’hui, des élèves résidant à une vingtaine de kilomètres de Grenoble doivent effectuer jusqu’à deux fois 1 heure 30 de trajet quotidien. Il n’est pas rare que la journée de travail d’un lycéen commence à 6 heures 30 pour s’achever à 19 heures. C’est une situation préjudiciable pour tout le monde y compris pour les dépenses des familles.

2) Reconstituer une marge de manœuvre financière qui permette à la Ville de Grenoble de disposer des moyens financiers de ses ambitions indispensables

La situation financière des structures publiques locales doit faire l’objet d’un consensus technique lucide, réaliste.

Pour que la Ville de Grenoble regagne des capacités d’actions en matière de grands projets structurants, elle doit regagner une capacité de financement. Par conséquent, à niveau constant de fiscalité, cela passe par des économies.

Nous souhaitons identifier les objets des économies. Des économies d’échelles peuvent être rapidement obtenues par la ré-organisation de structures à ce jour excessivement démultipliées ou éclatées.

Il faut probablement très rapidement installer un dispositif d’évaluation des politiques publiques conduites par les structures publiques locales.
Ce Comité d’évaluation à la composition représentative des forces vives devrait par exemple remettre un rapport public annuel sur le critère coût-efficacité des actions conduites.
Des rapports spécifiques doivent être élaborés sur l’évaluation de politiques précises. Il s’agit là d’une approche indispensable pour apprécier en permanence l’opportunité et l’efficacité des actions conduites.

Compte tenu des contraintes financières, il nous paraît incontournable d’installer une sélectivité dans les actions à mener. A nos yeux, à ce stade, cette sélectivité devrait être orientée vers deux priorités.
D’une part, l’emploi
La création d’un Observatoire unique, Local, Economique et Social doit permettre de disposer des analyses locales périodiques sur la base desquelles des mesures concrètes peuvent être définies. L’une des actions pour aider l’emploi c’est d’alléger les charges sur toutes les entreprises et de rendre du pouvoir d’achat aux citoyens. Nous attendons donc des propositions concrètes pour examiner les mesures de nature à assurer cette décroissance fiscale locale.
D’autre part, la principale action à moyen terme consiste à réorienter les dépenses vers l’investissement
Là aussi, nous attendons des mesures visant à hiérarchiser les principaux investissements retenus, leur calendrier d’exécution et les modalités de financement.

3) Affirmer les pôles de services publics qui font le ciment de notre vie en communauté

L’actuelle crise internationale des dettes publiques montre, si besoin était, qu’il importe de rompre avec des pratiques politiques qui ne veulent plus décider, régler clairement et nettement les vrais problèmes : ils attermoient ou discourent par incapacité à trancher. La politique locale est trop souvent devenue le jeu du mistigri sur écran géant avec le refrain permanent du « c’est pas ma faute, c’est l’autre », « on le fera mais … demain » …

Cette situation qui crée une réelle crise de la représentation locale ne peut être modifiée que par un nouveau contrat de pouvoirs.

Il faut imaginer une politique audacieuse de l’aménagement du territoire.
- Il faut en finir avec la superposition ininterrompue des structures et la multiplication continue des échelons de pouvoirs qui entravent le processus de la décision, le rendent obscur aux yeux des citoyens et l’éloignent des citoyens.
- Il faut gagner en transparence pour que chaque contribuable puisse connaître exactement l’utilisation qui est faite de l’impôt qui lui a été prélevé.

C’est cet esprit du nouveau contrat de pouvoirs sur des bases claires, chiffrées, précises qui a été à l’origine de notre démarche. C’est cet esprit qui guidera les invitations que nous allons conduire et à l’issue desquelles nous ferons part des propositions, de nos remarques et des conséquences pratiques que nous en tirons."

  • Publié le 14 novembre 2012

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