Grenoble : Bernard Soulage (PS) évoque une trajectoire comparable à ... 1983

  • Grenoble
  • Alain Carignon
  • Michel Destot
  • Bernard Soulage
  • Jérôme Safar

C'est la "déclaration surprise" émanant d'un responsable politique de premier plan qui a été pendant de nombreuses années Directeur de cabinet de Michel Destot à la mairie de Grenoble.

Bernard Soulage, c'est le parcours d'un intellectuel égaré en politique. Ce rocardien a été au début des années 80 dans le plus proche entourage de Michel Rocard. Puis il a franchi le pas de la politique sans connaître le parcours mérité par ses qualités intellectuelles reconnues de tous bords.

C'est probablement l'intellectuel, fin analyste, qui s'est exprimé davantage que le politique. Mais l'avertissement n'est que plus sérieux.

En 1983, Hubert Dubedout avait été dépassé par la jeunesse, par l'imagination d'un jeune candidat, Alain Carignon, gagnant la Capitale des Alpes dés le soir du ... premier tour.

La vague nationale avait certes compté. Mais les divisions du PS local avaient occupé une dimension de premier plan. Or, ces divisions sont de nouveau très présentes. Bernard Soulage le sait fort bien parce qu'il a perdu un "siège de Sénateur" dans des circonstances particulièrement mouvementées.

C'est une génération de "rocardiens" qui assistent actuellement à leur éloignement du pouvoir local. La nouvelle génération est d'abord attirée par le ... pouvoir. Plusieurs d'entre eux auraient probablement siégé dans une majorité conduite par Alain Carignon si le cas s'était présenté. Les "vieux compagnons" de Michel Destot ont progressivement été mis sur la touche.

Il n'est donc pas à exclure qu'il y ait un peu d'amertume dans cette alerte de Bernard Soulage. Mais cette alerte traduit surtout l'actuel désarroi dans la composition de la liste de Jérôme Safar. Il doit ancrer à gauche son équipe à peine d'être doublé par la "gauche de la gauche". D'où les actuelles rumeurs de non reprise de "centristes" ou la mise à l'écart de membres de la société civile initialement pressentis.

Des centristes qui avaient compensé pour partie en 2008 le départ des Verts, turbulents associés depuis 1995. Mais en 2008, le Modem sortait fort de la présidentielle 2007. La situation n'était donc en rien comparable avec celle de 2013.

Jérôme Safar doit aussi compter avec un bilan très contrasté. Les impôts locaux records et l'insécurité galopante vont peser lourd en mars 2014.

C'est probablement d'abord dans cette bataille interne de courants que la déclaration de Bernard Soulage doit être interprétée. Mais l'annonce crée un indiscutable événement parce qu'il est rare qu'un éminent responsable du PS ait ainsi ouvertement annoncé un ... échec possible.

  • Publié le 4 novembre 2013

Partagez cet article :

Exprimez votre avis :