L'UMP affaiblie face aux nouvelles tendances de l'opinion

L'UMP peine a retrouver les faveurs de l'opinion et donc à capitaliser la cote de désamour du PS.

Elle est incapable d'apporter des réponses aux nouvelles tendances de l'opinion :

1) De la doctrine à l’affinité : l’opinion ne veut plus lire dans les programmes mais dans les tempéraments.

2) De l’élite à l’épreuve : l’opinion entretient une revanche à livrer face à l’élite incapable de prévoir puis de sortir de la crise. Mais surtout, une élite qui donne le sentiment d’être à l’écart de la crise. Les candidats qui vont incarner l’élite auront des difficultés.

3) Du parti centralisé aux citoyens : les campagnes doivent être très décentralisées. C’est l’effet de nombreux facteurs dont les réseaux sociaux et Internet qui décentralisent les mobilisations. L'UMP n'a pas pris ce tournant.

4) Du programme à la promesse : 2014 sera d’abord l’enjeu de la réponse à la crise. Comment gérer la dette publique sans casser des acquis majeurs ?

5) Des discours de bonne conscience à la valeur immédiate des exemples concrets : il ne s’agira pas tant de parler général que d’aller au particulier dans un cadre crédible. Le discours politique sur la crise est d’abord la crise même du discours politique classique.

6) De la politique spectacle à la politique spartiate : la dépense électorale apparaîtra plus futile que jamais.

7) De l’énergie à la protection : il ne s’agit pas tant de promettre de bouger que d’expliquer comment le mouvement n’emportera pas des droits considérés comme acquis.

8) Du parcours linéaire aux multi-vies : l’équipe des candidats devra compter une participation allant bien au-delà des seuls permanents de la politique. Le retour de la société civile pourrait être un gage important de la qualité de l’équipe par sa capacité à connaître la «vraie vie de tous les jours».

9) De l’engagement durable au clic immédiat : le nomadisme électoral est plus fort que jamais. L’incertitude sera très grande dans les intentions de votes jusqu’au tout dernier moment. Lors des cantonales de 2011, 30 % des votants ont fait leur choix dans la dernière semaine du vote…

10) Du collectif contraignant à la débrouille individuelle : le bonheur groupé n’intéresse plus. Ce qui compte, c’est qu’un filet de sécurité existe mais pas au prix de faire disparaître les chemins de débrouille individuelle d’où la mode hier du «travailler plus pour gagner plus».

Sur toutes ces nouvelles tendance, l'UMP a une tendance de retard.

Pour suivre l'actualité de la politique américaine : Politique Américaine

  • Publié le 31 décembre 2013

Partagez cet article :

Exprimez votre avis :