Elections municipales de Grenoble : débat télévisé de FR 3 Alpes : la bataille des contenus

Débat ce matin sur Fr 3 Alpes (la voix est libre) entre les principaux candidats à l'élection municipale de Grenoble. Sur la forme, le format technique a considérablement raccourci les temps de prises de paroles imposant de facto aux candidats non plus des démonstrations argumentées mais des affirmations brèves, immédiatement tranchées.

Il y a progressivement une bataille de contenus entre trois candidats :

- Denis Bonzy qui apporte des innovations fortes en matière de démocratie directe avec notamment le pouvoir de révocation ou de révision des périmètres des politiques publiques pour baisser la fiscalité locale,

- Jérôme Safar qui défend une logique de "socialisme réformiste" dédié à assurer la succession post - 2008,

- Eric Piolle qui est supposé incarner, sous une apparence personnelle techno rassurante, un collectif de "vraie gauche" plus radicale que le "réformisme trop modéré" de la municipalité sortante.

A la différence des anciens débats, ce débat a été le plus pastel dans les échanges entre ces "deux gauches" comme si Eric Piolle s'était préparé, pour la première fois à ce point, à une logique de second et à une intégration dans une majorité PS ? Une "ambiance pastel" qui a considérablement tranché avec les chocs vifs des débats antérieurs.

Quant à Matthieu Chamussy (UMP) et Mireille d'Ornano (FN), ils cherchent à capitaliser les socles de leurs appartenances partisanes respectives.

Ce débat est apparu comme un tournant éventuel par rapport aux débats antérieurs. S'agit-il de l'impact d'un format technique changeant radicalement la dialectique des interventions compte tenu de la contrainte de très faibles temps de paroles à l'unité de question ? Ou des étapes nouvelles vers des structurations post 23 mars sont - elles en train de naître déjà ?

L'apport de ce débat a surtout résidé dans ce qu'il n'a pas été. Il n'a pas été aussi clivant que les débats antérieurs. Ces débats antérieurs ont peut-être été trop nombreux si bien que les "partitions" sont désormais connues, pour ne pas dire érodées ?



  • Publié le 8 mars 2014

Partagez cet article :

Exprimez votre avis :