Denis Payre et le défi du parti neuf

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Avec les municipales, Denis Payre a probablement identifié les enjeux du positionnement du Mouvement Nous Citoyens.

Principalement dans des Communes de sociologie de droite, il peut être une alternative pour l'expression d'une contestation sérieuse de formations politiques sortantes empêtrées dans des affaires ou dans des choix locaux impopulaires.

Ailleurs, le faire part de naissance à été réussi plaçant cette toute jeune formation politique née en octobre 2013 (!) à égalité notamment avec des formations du centre : UDI ou Modem.

Mais cette échéance à surtout permis de mettre en évidence ce qu'il fallait désormais éviter.

Nous Citoyens ne franchira pas de nouvelle étape significative sans l'affirmation quasi immédiate du profil présidentiel de son leader, Denis Payre. Une formation politique vit par la capacité de leadership présidentiel de son chef.

Cette affirmation passe par un niveau d'exposition grand public considérablement renforcé de Denis Payre. Denis Payre doit s'inscrire même dans les polémiques permanentes qui font la vie politique française et donc sortir du seul registre de l'expertise économique.

Il doit mailler le terrain local par des antennes qui font vivre un militantisme permanent de proximité.

Et surtout, il doit se détacher d'un profil patronal qui restreint considérablement le spectre des électeurs potentiels dans cette spécificité française. Alors même que son ancrage conceptuel est d'abord celui d'un catholicisme social, il doit marquer le temps politique par des annonces fortes de réformes sur des sujets de société ou d'organisation des pouvoirs éloignés de l'économie.

Enfin, dans une vie politique marquée par la bipolarisation droite / gauche, l'arbitrage sur ce schéma semble incontournable. L'opinion française ne connaît pas l'ailleurs et d'ailleurs très peu le concept même de société civile.

C'est donc le changement rapide de publicité et d'exposition qui entraînera le "changement de division" de ce Mouvement. Sinon, sur le plan national, il risque de rapidement plafonner à des pourcentages qui ne permettent pas d'accéder au pouvoir.

Pour suivre l'actualité de la politique américaine : Politique Américaine

  • Publié le 2 avril 2014

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