L'opinion publique et la mention "Français de souche"
Alors que deux membres du conseil national du PS ont écrit au président du CSA pour interdire l’expression « Français de souche » dans les médias, suite à une intervention d’Alain Finkielkraut, pas moins de 75% des Français interrogés par l’Ifop pour Valeurs Actuelles se déclarent, au contraire, « pas choqués » par son utilisation.
Si 92% des sympathisants de droite (UDI, UMP, FN) partagent ce point de vue, c’est aussi le cas de 54 % de ceux de gauche et même de 62% des électeurs de François Hollande à la dernière présidentielle.
Seuls les sympathisants du Front de gauche de Jean-Luc Mélenchon se disent majoritairement « choqués » (55%).
Interrogés sur leur approbation de l’opinion : « On ne se sent plus chez soit en France comme avant », 61% des Français se disent d’accord, dont plus d’un tiers (34%) des sympathisants de gauche. Contrairement à l’acceptation du terme « Français de souche », il s’agissait ici d’approuver ou pas une opinion nettement plus connotée liée notamment, au regard des Français sur l’intégration, l’islam et le déclin de la France.
Le clivage droite-gauche est logiquement beaucoup plus fort, même si, là encore, l’approbation à gauche reste relativement importante. Preuve, pourtant, que le sujet est d’abord culturel, la différence est plus grande entre les diplômés et les non-diplômés (44% contre 73%) qu’entre les différentes générations et les habitants des zones rurales ou urbaines.
Source : enquête Ifop pour Valeurs Actuelles
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