Barack Obama et l'image de panne de volonté
L'ambiance bouge beaucoup actuellement. "L'empire du mal" refait surface : des pays où des jeunes intellectuels, souvent formés dans des écoles occidentales d’ingénierie, sont devenus des militants d’un Islam politique contemporain qui est l’ennemi absolu.
Dans ce contexte, la puissance retrouvée grâce à Reagan ne doit pas être menacée par une « nouvelle innocence » irresponsable incarnée par Barack Obama.
Cette représentation du monde repose sur des repères simples et manichéens :
- les ennemis sont diaboliques,
- les alliés sont ingrats et fragiles,
- les Etats-Unis ne peuvent compter donc que sur eux-mêmes.
C’est dans cet univers de fantasmes et d’images d’Epinal que l'opinion américaine est à la recherche de celui qui incarne le roc.
L'univers républicain est généralement le vivier du "bon candidat" dans de telles circonstances.
Dans leur dialectique, les Américains sont présentés comme des gens honnêtes, sincères, bien intentionnés, pris dans des pièges diaboliques qu’ils doivent affronter avec courage, détermination et bien sûr avec l’aide du Seigneur qui veille sur eux.
C’est cette «conscience» que doit incarner le locataire du Bureau Ovale.
L’élection présidentielle est alors la minute de vérité où, après l’examen de conscience qu’est la campagne électorale, le vote est le moment d’écarter la tragédie qui guette grâce à un pays qui, par le bon sens de son peuple et en dépit de la faiblesse des élites, refuse l’aventure pour choisir la pureté morale et la puissance internationale.
Voilà la dialectique qui fonde souvent la victoire républicaine.
Elle commence à prendre et fait actuellement le sillon pour Mitt Romney.