Mitt Romney et le leadership de crise
Sondage CNN ce jour et nouveaux résultats favorables à Mitt Romney qui creuse l'écart chez les Républicains.
Il a remarquablement géré la période de la défaite avec la mise en place d'une stratégie du "moi aussi".
Cette méthode consiste à corriger l’ancrage initial d'une image de marque en indiquant toutes les mesures que « vous aussi » vous auriez mises en œuvre comme le fait votre concurrent en qualité d’élu.
L’autre thèse, parfois complémentaire d’ailleurs, consiste à débusquer « vos électeurs qui s’ignorent ». Il s’agit de provoquer un regret chez les indécis.
Comme il est possible de le constater, la réintégration dans la compétition dépend de la qualité de l’analyse des causes de la défaite.
Ces causes donnent des indications sur les corrections à opérer.
Les Etats-Unis d’Amérique sont réputés pour être les moins compatissants pour les perdants.
En 1980, les élections au Sénat et à la Chambre des Représentants ont été une vraie rupture face aux coutumes électorales. Le rejet de Jimmy Carter et l’adhésion populaire en faveur de Reagan ont entraîné des secousses électorales profondes. Le raz de marée reaganien avait emporté des démocrates supposés invincibles.
10 ans plus tard, beaucoup d’entre eux avaient retrouvé leurs fonctions électives. Ceux qui avaient su identifier les raisons de la défaite furent les premiers à revenir à des postes de responsabilité qu’ils ont assumé avec encore plus de performance qu’avant leur défaite.
C'est cette méthode qui a été mise en oeuvre de façon exemplaire par Mitt Romney et il en capitalise actuellement tous les bienfaits.
L'enjeu majeur réside dans la lucidité pour analyser les raisons de la défaite et corriger en conséquence son positionnement.