Sondage VSD sur les personnalités : exposées donc détestées !
A la demande de VSD, et pour la cinquième année consécutive, Harris Interactive a interrogé les Français afin de connaître quelles personnalités des mondes de la politique, du spectacle, du sport et des médias suscitent le plus leur agacement.
Ce baromètre ne sonde pas l'image des différentes personnalités, mais bien le désagrément des Français à leur égard en fonction de leur actualité au cours de l'année écoulée. Les élections municipales et européennes ont-elles impacté le jugement que les Français portent sur les responsables politiques ? Quel rôle joue la proximité politique des répondants dans l'explication de l'agacement provoqué par les membres de l'exécutif et de l'opposition ? Les grands évènements sportifs de 2014, tels que la Coupe du Monde au Brésil ou la Coupe Davis, qui ont vu la France obtenir de bons résultats sans pour autant remporter de titres, jouent-ils en faveur des protagonistes y ayant pris part ? Les personnalités ayant suscité le débat au travers de la publication de livres polémiques (Éric Zemmour, Valérie Trierweiler) tirent-ils un avantage à cette forte médiatisation ? Les animateurs de télévision enregistrant des records d'audiences parmi les jeunes, par exemple Cyril Hanouna ou Enora Malagré, déclenchent-ils le consensus ?
Que retenir de cette enquête ?
Globalement, le potentiel d'agacement des personnalités testées apparaît d'autant plus fort que ces personnalités sont présentes médiatiquement.
Les personnalités politiques demeurent en moyenne celles qui agacent le plus les Français. Toutefois, relevons que cette année, les trois premières places sont occupées par des personnalités du monde du spectacle. Les personnalités du monde des médias ou de la sphère sportive apparaissent comme moins susceptibles de déclencher cette émotion négative chez les Français.
Si la personnalité agaçant le plus les Français reste pour la deuxième année consécutive l'ex-candidate de télé-réalité, Nabilla (76%), le « podium » est, cette année, complété par le nouvel entrant Dieudonné (75%) et l'ancienne Première dame, Valérie Trierweiler (70%), tous trois issus de la catégorie des personnalités du monde du spectacle.
Jean-François Copé (69%) conserve la tête du classement des responsables politiques jugés les plus agaçants, bien qu'il ne devance que de peu Nicolas Sarkozy (68%), récemment élu président de l'UMP, et François Hollande (66%) dont la cote de confiance reste historiquement basse pour un Président de la République. D'une manière générale, les sympathisants de Droite jugent plus sévèrement les responsables politiques de Gauche, et vice-versa.
Le palmarès de la catégorie des personnalités du monde du spectacle s'avèrent être le même que celui du classement général. Néanmoins, ici aussi la proximité politique permet d'expliquer la radicalité du jugement envers des personnalités aux opinions politiques marquées (comme Yannick Noah, jugé plus sévèrement par les sympathisants de Droite, ou Gérard Depardieu, plus agaçant aux yeux des sympathisants de Gauche).
Dans le domaine sportif, l'image des footballeurs qui a été donnée lors de la Coupe du Monde de 2010 en Afrique du Sud incite sans doute encore les Français à se dire plus agacés par ces sportifs que par d'autres, comme les tennismen ou les nageurs. Franck Ribéry (67%), Samir Nasri (61%) et Nicolas Anelka (55%) devancent donc les autres sportifs testés, même si Jo-Wilfried Tsonga connait une hausse notable (24%, +9 points).
Dans le domaine des médias, Arthur (57%) a dépassé Benjamin Castaldi (54%) en tant qu'animateur jugé le plus agaçant par les Français, alors que ce dernier était arrivé en tête de ce classement lors des quatre dernières éditions. Éric Zemmour (53%), complète le haut du classement, avec une antipathie particulièrement marquée chez les sympathisants de Gauche.
Méthodologie : enquête réalisée en ligne du 2 au 4 décembre 2014. Echantillon de 1 006 personnes représentatif de la population française âgée d'au moins 18 ans, à partir de l'access panel Harris Interactive. Méthode des quotas et redressement appliquée aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région d'habitation de l'interviewé(e).