Jeb Bush tente d'assécher les financements des autres candidats
Faire une campagne coûte désormais horriblement cher. Pour 2016, Jeb Bush organise la même tactique que celle mise en oeuvre en 2 000 pour GW Bush : assécher les financements des autres candidats républicains.
Cette tactique, dénoncée en 2 000 par John McCain, consiste à mobiliser le carnet d'adresses de l'ex-Président (Bush I), ramener à soi les meilleurs relais traditionnels et les mobiliser pour qu'ils expliquent aux autres financiers potentiels qu'ils "feraient le mauvais choix" et qu'il faut attendre les premiers scores des primaires pour se décider.
Ce statu quo assèche les sources de financements des autres candidats potentiels.
Certes, il n'y a pas de corrélation entre le montant de la dépense et la victoire ou l’échec. L’argent n’achète pas le succès électoral. Toutes les études sérieuses conduites dans ce domaine montrent, à chaque époque, que les candidats disposant des plus gros moyens matériels n’emportaient pas automatiquement la victoire.
La vraie question n’est pas tant de savoir si l’argent joue un rôle décisif lors d’une élection mais pourquoi il n’a pas été un facteur déterminant ?
Sous ce volet apparaissent trois constats :
- l’argent est soumis à la loi des rendements décroissants. L’électorat se fatigue d’être bombardé d’appels électoraux trop répétés,
- si une vague de rejet du pouvoir en place est forte, aucune cagnotte électorale ne pourra l’endiguer,
- mais sans un montant minimal le "faire part de naissance" du candidat ne peut être formulé. C'est cette étape que le clan Bush cherche à verrouiller.