François Bayrou invente la victoire par procuration
Le leader centriste occupe toujours le devant de la scène à la différence de tous les autres candidats non qualifiés pour le second tour. C'est une situation atypique dont l'impact à terme est difficilement prévisible avec le calendrier des législatives.
L'effet personnel Bayrou pourra-t-il devenir un effet collectif permettant d'enraciner son nouveau parti ?
Il est possible d'en douter car la bipolarisation va reprendre tous ses droits avec les législatives.
Dés le lendemain du second tour de la présidentielle, la campagne active des législatives s'ouvrira. Le mois de mai offre très peu de vrais jours actifs compte tenu de ponts à répétition.
L'électorat UMP aura du mal à oublier le jeu de l'entre deux tours. En cas de défaite, le PS cherchera à jouer le 3ème tour en partant en guerre contre la mobilisation de tous les pouvoirs par un seul parti.
Dans cette logique, il est délicat de prévoir la réalité d'un espace politique pour le nouveau parti de F. Bayrou qui pourrait revenir à l'Assemblée totalement laminé. La victoire par procuration ne vaut jamais la vraie victoire directe ...