Mélanie Joly et la génération "attrape-coeurs"
Le charme peut-il être de retour en politique ? La politique est devenue un métier du spectacle. Mais peut-elle redevenir un temps de séduction surtout en période de crises multiples violentes ?
C'est un enjeu de fond considérable. La politique en démocratie peut-elle punitive durablement ? Pas sûr. Il faut donc trouver de nouvelles méthodes, de nouvelles pédagogies.
Parmi ces méthodes, il y a un espace probable important pour l'identification. L'avenir est à la génération "attrape-coeurs". La forme et le fond ne peuvent être dissociés. Cette génération doit trouver des termes, des mots, des images, des postures qui ouvrent de nouveaux espaces de convictions positives.
Parce que le discours sur la crise est d'abord la crise du discours politique. La crise a tout emporté avec elle : les chiffres, les objectifs, la confiance.
La génération "attrape-coeurs" doit déclencher un flux d'imitations, accepter d'être modèle. Vivre le côte à côte et non plus le face à face permanent.
Il ne peut plus être question d'imposer des vues mais de susciter l'adhésion positive.
Même le prestige de l'autorité la plus forte n'emporte plus avec lui le soutien de la démocratie d'opinion. Les temps ont changé. C'est le vrai test d'une candidature comme celle de Mélanie Joly : trouvera-t-elle le contenu de cette nouvelle écriture de la démarche politique ?
Si elle y parvient, son succès dépassera largement les frontières de sa circonscription électorale. Elle a tous les atouts pour y parvenir.