Martin O'Malley sur les traces d'Obama 2008
Le récent discours de Martin O'Malley à Harvard donne une indication forte de l'axe de campagne qui sera le sien : la théorie inclusive de la croissance.
Cet axe avait été celui de la campagne 2008 de Barack Obama. A cette époque, la campagne de Barack Obama a été trop souvent résumée à tort par le charisme du candidat et par la mise en oeuvre des nouvelles technologies.
Sur le fond, la campagne Obama 2008 était d'abord une promesse d'un nouvel idéal collectif.
La note de synthèse d'exprimeo à cette époque résume les priorités alors définies par Obama :
Si à compter de 2010, Barack Obama a traversé une période de "désamour", c'est pour s'être éloigné des priorités affichées en 2008.
Dans son discours à Harvard, Martin O'Malley a repris de façon très fidèle des priorités énoncées par Obama en 2008 dont les priorités suivantes :
"...
Rétablir une politique de bon sens en termes de salaires, afin de reconstruire la classe moyenne. Ceci inclut la nécessité d’augmenter le salaire minimum, et de régulariser la situation de 11 millions de travailleurs immigrés pour les intégrer au système de cotisations sociales ;
Rétablir l’investissement public dans l’intérêt commun et l’avenir de la nation, en mettant l’accent sur la recherche et le développement, l’infrastructure et l’éducation, en revalorisant en particulier le système d’éducation publique laissé à l’abandon ;
Rendre les marchés à nouveau responsables de leurs actes, en mettant fin à la politique d’impunité dont ont bénéficié les dirigeants financiers depuis la crise de 2008 ;
Arrêter les mauvais accords commerciaux, qui heurtent de front les classes moyennes ;
Défendre le système de retraite et faire en sorte qu’il puisse bénéficier au plus grande nombre.
..."
La ligne de frontière entre Hillary Clinton et ses compétiteurs démocrates sera sur des lignes de fond de ce type.
Les Clinton sont tellement éloignés de l'éthique d'une nouvelle vie collective que le "referendum" interne lors de la primaire doit être positionné sur ce point : le nouvel idéal collectif.
Sur ce créneau, Hillary Clinton est peu crédible, voire pas du tout.
Si Martin O'Malley reste solide et productif sur ces thèmes, la primaire 2016 pourrait très bienr essembler à ... 2008 pour l'ex First Lady.