2016 : la campagne toujours à la recherche de candidats atypiques
La campagne présidentielle ne démarre toujours pas. Les trois facteurs techniques d'un démarrage sont absents.
1ère étape : l’émergence des candidats d’une promesse : les candidats qui parviennent à échapper à la grisaille sont ceux qui sont associés à une promesse claire et compréhensible de tout un chacun. La multiplication des informations, l’abondance des supports ...conduisent à un constat simple de communication. La campagne gagnante est celle qui réunit deux conditions cumulatives : d’une part, parvenir à retenir l’attention d’une grande partie des électeurs pour se faire connaître, et d’autre part, passer un message et un seul : la promesse attachée à la victoire du candidat.
2ème étape : la confirmation des « candidats Téfal » : toute la logistique manichéenne classique dans laquelle excellent les conseillers en communication de chaque parti consiste à identifier « l’adversaire à éliminer ». Pour le moment, en dehors de quelques salves à destination d'Hillary Clinton, tout est mièvre. Les candidats sont tellement "téfal" que même l'attention n'accroche pas.
3ème étape : sur la technique : pas de salut en dehors d’Internet : aucun candidat ne fait preuve d'imagination en la matière.
En 2008, un candidat avait réuni ces trois nouvelles qualités : Barack Obama.
Sa promesse est simple : le changement. Sa promesse est tellement évidente que sa personnalité et sa peau en sont un témoignage direct immédiatement perceptible à chacun.
Ses « scandales », il a pris soin de les révéler lui-même très en amont y compris le goût sporadique et passé pour des drogues douces qu’il a testées.
Internet sera son réseau, celui des citoyens face à l’appareil démocrate souvent mobilisé localement en faveur d’Hillary Clinton.
Avec ces trois caractéristiques, Barack Obama suscitait l'attention.
Aujourd'hui, pour le moment, pas d'attention en vue.