Bruno Le Maire et les candidats à secousses
L’offre politique Française est désormais structurée autour de trois partis qui constituent deux pôles :
- les partis de pouvoir : Les Républicains et PS,
- le parti de protestation : le FN.
Les autres partis ont des vocations satellitaires dans des logiques d’appoints sans destinée autonome, du moins pour le moment.
Ce constat laisse apparaître la difficulté de toute démarche présidentielle en dehors de ces trois formations.
L’élection présidentielle de 2017 semble annoncer un premier tour fermé en nombre de candidatures par le traumatisme de 2002 et le poids électoral de Marine Le Pen.
L’impact ne peut être corrigé que par le profil de «candidats à secousses» qui changent une partie de la situation politique traditionnelle par leur fort profil médiatique et l'introduction d'une nouvelle donne.
Dans ce domaine, le choix est simple. Il est possible d’incarner soit la stature du guide soit la sympathie de la proximité. Bruno Le Maire remplit de nombreuses conditions pour incarner la sympathie de la proximité. Mais il manque encore les quelques symboles qui vont débloquer son image en la matière.
Il lui faut trouver les "secousses" qui vont immédiatement bousculer son actuelle image prometteuse pour lui donner une dimension nouvelle.
C'est l'enjeu des prochains mois. Si aucun candidat à secousses n'émerge, la présidentielle 2017 pourrait se dérouler dans un climat assez inédit facilitant l'expression de réactions très protestataires et ouvrant au FN un score historique.