Airbnb, Snapchat ... : le temps des Licornes
Un phénomène actuel est très intéressant : l'âge des Licornes ou des sociétés disruptives. Le dernier exemple : Fitbit. A quelques jours de l'introduction en bourse, cette intro a été signalée. Le cours d'intro a été de 20 dollars. Hier, il était à ... 42 dollars et avec un joli volume d'échanges ce qui signifie la liberté réactive pour capitaliser son placement.
Pourquoi ?
Parce que nous assistons à la troisième étape de la "nouvelle économie".
La première étape fut 1998 - fin 2 000 : l'ère du click : une société montre qu'un métier peut être exercé autrement grâce à Internet.
Puis, seconde étape : 2 002 - 2010 : l'ère click and mortar : il faut associer du traditionnel et de l'Internet. La raison est simple : c'est le besoin de "solidifier" après l'éclatement de la "bulle Internet" fin 2 000. Il faut quand même avoir conscience que la "bulle Internet" était parvenue à des valorisations déliées de tous les fondamentaux. Artprice a été valorisée 18 fois le CA prévisionnel à n + 2 !
Dans cette seule ligne, toute l'exagération est à chaque étape : le multiple (18), son assiette technique (le CA et non pas le RN) et son assiette dans le temps (N + 2 et non pas la moyenne N - 3).
S'ouvre depuis 2015 une nouvelle étape : les sociétés disruptives : c'est le vrai âge de la "nouvelle économie" : des sociétés apportent une innovation de rupture qui change un métier. Le changement est celui d'une valeur ajoutée pour le client et à un coût radicalement inférieur pour le client. C'est pour cela qu'Uber est un cas très intéressant puisque dans le segment du transport individuel à la demande c'est une vraie innovation de rupture. Il est possible d'être pour ou contre Uber mais l'innovation de rupture ne peut pas être contestée.
Ces sociétés disruptives vont changer bon nombre des fondamentaux classiques dont à court terme le résultat net de segments.
Aux Etats-Unis, près de "100 Licornes" sont recensées. Deux d'entre elles devraient être introduites en Bourse prochainement. C'est un segment à surveiller. Des opportunités considérables vont intervenir. Aujourd'hui, sur la liste dressée par les cabinets spécialisés, c'est un segment peu occupé par des sociétés françaises, ce qui est très inquiétant pour l'avenir.