Chris Christie ou la primaire tragique
Dans l'actuel processus des primaires républicaines américaines, il y a des tendances qui mériteraient en France une attention plus forte tant elles dégagent des enseignements qui ont vocation générale.
1) Pour exister, une primaire doit être structurée autour d'une opposition binaire. Trop de candidats nuisent à la primaire.
2) Pour gagner la primaire, les candidats doivent intégrer une réalité incontournable : c'est le vote des plus mobilisés donc des plus radicaux.
3) Parce qu'elle est une élection à part entière, toute l'intelligence des candidats doit consister à mobiliser les radicaux sans offenser les autres qui feront la décision lors de l'élection générale.
Tout candidat qui refuse cette logique qui est l'ADN d'une primaire passent à côté de la ... primaire.
C'est le cas actuellement de Chris Christie. Il "plafonne" à moins de 3 % dans les sondages. Chris Christie s'interroge même sur le point de participer aux premiers débats pour ne pas avoir à supporter la comparaison avec Donald Trump qui, lui, "vole" dans les sondages à près de 15 %.
Comment le discours modéré de Chris Christie pourrait-il mobiliser des radicaux ?
Comment imaginer que la "chaise vide" puisse booster une campagne ? Rudy Giuliani avait fait ce "pari" par le passé avec les conséquences connues : se sortir de la primaire !
Ces tendances devraient attirer l'attention de concurrents français chez Les Républicains si certains d'entre eux ne veulent pas vivre à leur tour une ... primaire tragique.