Une Petite Mousse : du nouveau sous le soleil
Le magazine L'Essor vient de consacrer un reportage à une start-up grenobloise : Une Petite Mousse. Une start-up qui scénarise ses coffrets de bières comme des boîtes à idées et à sensations pour stimuler la curiosité et l'imaginaire. C'est une démarche qui se situe au coeur d'une nouvelle tendance : la "génération vivante".
En pleine crise économique durable, il y a en effet le choc entre trois cultures :
- la culture ordalique : s'approcher du pire pour retrouver goût à la vie. Cette culture impacte tout particulièrement des nouveaux sports où la part du risque devient démesurée par rapport aux repères traditionnels et dont la "caricature" est le wingsuit,
- la culture du hors jeu de la modernité : refuser les règles de la modernité pour se réfugier dans les cléricatures d'hier : la place de la religion, le refus des règles économiques liées à l'international susceptibles de provoquer chômage et exclusion sociale,
- la culture de la "génération vivante" : elle porte des innovations fortes. Elle est à la recherche de sensations maîtrisées. Elle vit par auto-référence et non pas par référence à des choix préfabriqués. Ce sont les "hussards de la modernité".
Cette culture est en rupture réelle avec les vieux repères.
Presque dans chaque domaine, le choc est considérable.
Hier, il devait y avoir des standards. Aujourd'hui, ce doit être le libre arbitre : l'individualisation des produits.
Hier, il y avait une attente de hiérarchisation. Aujourd'hui, c'est l'auto-organisation : des réseaux se structurent grâce aux nouvelles technologies tout particulièrement.
La reconnaissance de soi est devenue la connaissance de soi : chercher le produit qui convient précisément à ses goûts.
La raison est devenue l'émotion : découvrir de nouveaux "territoires".
L'énergie a laissé place à l'esthétique : des produits bien "lookés" sans excès mais avec distinction discrète loin du bling bling tapageur.
Le collectif s'est incliné devant l'inter-individuel : faire partager à ses proches et à son réseau.
... : c'est une nouvelle culture. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle le choc entre des segments économiques exposés à ces évolutions (par exemple Uber / taxis) est aussi violent et engagé parce que la lutte n'est pas seulement une comparaison des prix. C'est un choc des mentalités, deux mondes éloignés.
La start-up grenobloise, Une Petite Mousse, est totalement sur ces nouvelles tendances :
- différenciation,
- émotion,
- connaissance des produits,
- réseau,
- participation,
- personnalisation des produits,
- connivence,
...
Elle affiche déjà de beaux résultats. Et comme le reportage dans le magazine L'Essor l'indique, ses ambitions sont fortes (extrait du reportage) : " Perspectives en cascade : avec 12 000 abonnés actuellement, Une Petite Mousse vise les 10 000 coffrets vendus d’ici la fin 2015 pour un CA de 1 M€ (350 00 € en 2014.) La startup a amorcé un programme de R&D afin d’analyser les composants chimiques des bières pour mieux cerner et anticiper les demandes futures des clients. Située à Grand Place pour ses bureau, la partie logistique aujourd’hui à Grenoble déménagera pour Saint-Egrève d’ici fin août avec comme perspective d’aller s’implanter sur le parc logistique du Nord Isère à l’horizon 2016. D’ici la fin de l’année, Une Petite Mousse déploiera son offre en Belgique, Italie et en Espagne avant l’Angleterre en 2016 et les États-Unis-Canada en 2017. Comptant 4 personnes, l’entreprise en recrutera trois autres cette année et doublera ses effectifs l’an prochain."
Pour en savoir + sur le reportage de l'Essor : Des bières du monde à portée de box
Une démarche à suivre et à ... pratiquer aussi.