David Cameron en vrai leader du monde libéral
Comme lors de sa première élection, David Cameron engage les réformes les plus "dures" dans l'immédiate foulée de son succès électoral.
C'est même une méthode qu'il revendique ouvertement.
Trois réformes projetées sont historiques :
- la loi sur les syndicats : si la loi passe, ne seront autorisés que les mouvements de grève dont le vote aura recueilli une participation de plus de 50 % des syndiqués et, dans certains services publics clés (la santé, l’éducation, les transports et les pompiers), le soutien de 40 % des inscrits, soit concrètement au moins 80 % des votants. Par ailleurs, les grévistes devront prévenir leur employeur quatorze jours en avance et ils pourront être remplacés par des employés temporaires, alors qu’il est interdit de le faire depuis 1973,
- les financements des opération syndicales : jusqu’ici, les syndiqués paient une cotisation de base et, automatiquement, une autre contribution pour financer ces actions sur le terrain, sauf à l’avoir expressément refusé. Le gouvernement veut renverser la logique et faire qu’ils soient désormais obligés d’énoncer leur volonté de participer au financement de ces opérations. Ce retour à la loi en application entre 1927 et 1946 changerait considérablement les finances syndicales,
- les réformes sur l'économie : les autoroutes seront partiellement privatisées, des critères de résidence géographiques seront mis en place pour le calcul de l’attribution des aides sociales et, sans doute, du salaire des fonctionnaires.
David Cameron apparaît de plus en plus comme le véritable leader du monde libéral mettant en oeuvre des mesures qui changent fondamentalement des pans entiers des équilibres traditionnels à un point même pas atteint par aucun de ses prédécesseurs.