Twitter : une valeur prometteuse avec de beaux jours devant elle

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Depuis 48 heures, les commentaires s'affolent sur la situation de Twitter dans des conditions étonnantes qui imposent quelques réactions simples :

1) Ceux qui ont cru à Twitter au début et qui ont pris des actions de cette société constatent un chiffre simple. En novembre 2013, le cours d'intro en bourse était à 26 dollars. Aujourd'hui, même avec le repli, il est à 32 dollars. Un placement qui a connu une rentabilité de + 23 % entre novembre 2013 et juillet 2015, il y a pire comme ... "crise".

Twitter Office

2) Donc où est la "crise" puisqu'elle n'est pas dans les chiffres du placement ? Elle est dans la course permanente au "toujours plus" qui doit alimenter désormais y compris la communication financière de la nouvelle économie.

C'est dans le "toujours plus" que Twitter inquiète puisqu'il y a ... statu quo :

- les abonnés stagnent,

- les recettes publicitaires sont moyennes surtout comparées à d'autres concurrents émergents : Instagram va faire 595 millions de dollars de recettes quand Twitter est à 500 millions,

- le management est affecté d'instabilité,

- les annonces pour l'avenir sont modérées y compris quand leur auteur c'est ... Twitter qui communique sur un schéma compliqué. C'est vrai que tout réduire à 140 caractères n'est pas facile. C'est vrai aussi que Vine et les vidéos en 10 secondes maximum, on en fait vite le tour,

...

Bref au moment où le marché exige que, même lors du temps froid, la chaleur soit immédiatement annoncée, Twitter c'est l'exemple de la neige qui ne brûle plus, d'où la disgrâce.

Plus fondamentalement, ces supports sur un segment très restreint ont devant eux deux hypothèses :

- soit ils parviennent rapidement à franchir la rentabilité,

- soit ils deviendront une fleur parmi d'autres d'un bouquet de supports tenu par un actionnaire puissant ayant la trésorerie utile pour faire vivre tout le bouquet. C'est donc la logique du rachat par un très gros du marché (hier situation d'Instagram par Facebook) ou par un très gros encore extérieur à ce marché. Mais la place de marché prise par Twitter a une valeur considérable. Donc tous ceux qui veulent faire vivre la crise ont de grandes "chances" de se tromper. C'est le climat actuel : l'attention se nourrit de la crise qui doit être partout, d'où ce climat d'information.

Tant que la "nouvelle économie" est animée par des valeurs puissantes capables de lever des sommes considérables, la place de marché représente une valeur sûre, forte, valorisable.

La crise naît véritablement qu'à une double condition :

- quand l'entreprise est durablement confrontée à des pertes,

- et quand, dans le même temps, les acteurs de son marché sont exsangues pour ne pas bagarrer pour racheter un concurrent en difficulté.

La nouvelle économie est loin de ce cas de figure. Donc, même si pour Twitter le froid de la crise n'est pas encore pour tout de suite, loin s'en faut.

  • Publié le 30 juillet 2015

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