Donald Trump tente d'éviter le "piège fiscal" subi par Mitt Romney en 2012
En 2012, la campagne de Mitt Romney a basculé avec trois circonstances supposées en dire long sur le tempérament du candidat d'alors :
1) l'anecdote sur le placement de son chien sur le toit de sa voiture lors d'un ancien voyage familial faute de place à l'intérieur de sa voiture : c'était le début des difficultés. Lors de ses déplacements, les dessins féroces étaient en bord de route,
2) Puis l'information sur ses "paradis fiscaux" et sur les emplois délocalisés qu'il avait pu organiser avec Bain Company,
3) Et le coup de grâce avec le micro caché lors d'une réunion de donateurs au cours de laquelle Mitt Romney explique que trop de personnes ne paient pas d'impôts ou pas assez et qu'en conséquence la proposition de la baisse fiscale n'a plus d'impact politique.
Donald Trump prend les devants. Il a expliqué qu'il se battait pour payer le moins d'impôts possible, en entretenant le suspense sur la publication de ses déclarations fiscales.
«Je me bats comme jamais pour en payer le moins possible», a-t-il dit sur la chaîne CBS.
«D'abord car je suis un homme d'affaires, et c'est comme ça qu'on est censé faire», a-t-il expliqué, avant de donner une seconde raison: «je hais la façon dont notre gouvernement dépense nos impôts, je déteste la façon dont ils gaspillent notre argent».
C'est très bien "joué". Il vaut mieux passer à l'offensive que de subir l'assaut de journalistes. C'est très efficace.
Cela montre qu'il ne faut pas sous-estimer Donald Trump qui est un redoutable communicant.
C'est par la communication que Donald Trump a réussi dans les affaires. S'il manifeste le même talent en politique, la partie s'annonce bien plus redoutable que prévue.