Donald Trump conforte son écart : la mode des disrupteurs
Selon le dernier sondage CNN, Donald Trump reste en tête des intentions de votes avec 24 %. Il devance Jeb Bush à 13 % puis Ben Carson à 8 %.
Pour un autre sondage (Fox News), Donald Trump est à 25 % précédant Ben Carson à 12 %.
Trois enseignements à tirer :
1) Il faut retenir les candidats qui progressent : Donald Trump, Ben Carson, Carly Fiorona.
2) Donald Trump bénéficie désormais d'une avance sécurisée par rapport à la marge d'erreur des sondages.
3) La vraie portée de la percée de Donald trump, c'est la mode en cours des "candidats disrupteurs". Avec la candidature éventuelle de Lawrence Lessig chez les Démocrates, la vague des disrupteurs est lancée. La vraie initiatrice dans la politique américaine a été Elizabeth Warren lors de sa sénatoriale face à Scott Brown puis dans son parcours au Sénat.
Le disrupteur, c'est une culture de "créateur destructeur" ; créateur d'un nouveau système mais en cassant l'ancien.
Un nouveau système se met donc en place en acceptant une rupture qui crée une transformation irréversible. C'est donc la fin de la "gouvernance des nuances". Donald Trump l'applique actuellement chez les Républicains.
Si Lawrence Lessig l'applique chez les Démocrates il le fera avec beaucoup plus d'excès dans le contenu mais de classe dans l'expression.
Cette vague naît du constat de l'échec généralisé du système politique sortant. Donc il ne faut pas chercher à apporter des solutions dans l'actuel système mais il faut casser l'actuel système. C'est une approche de bon sens, juste à laquelle la France ne devrait pas rester longtemps étrangère quand on constate l'actuel discrédit des professionnels de la politique affublés de tous les mots les plus vulgaires dans les commentaires.
C'est la révolte contre l'impuissance publique incapable d'apporter des solutions nécessaires sur tous les enjeux collectifs majeurs. Une étape prévisible mais brutale est manifestement engagée.