Bruno Le Maire et le défi du contenu de l'action innovante

  • Bruno Le Maire

Pour la primaire 2016, l'espace de Bruno Le Maire réside dans le concept d'action innovante.

Dans les relations entre l’opinion publique et les élus et / ou les candidats, l’évolution majeure est intervenue dans la seconde moitié des années 90. La société a acquis le sentiment qu’elle recelait davantage d’énergie, d’atouts, de possibilités que ses décideurs politiques.
La société bouge. Les politiques gèrent le statu quo.
La société innove. Les politiques sont immobiles.



D’où la crise et le besoin de revanche qui sont nés de ce décalage.

La démarche de Nicolas Sarkozy de 2004 à 2007 à base d’actions, d’initiatives, de ruptures a surfé sur cette vague.

Puis il a incarné tout le pouvoir. François Hollande a bénéficié d'abord d'un vote sanction. Donc, faute d'offre, la demande demeure et plus forte que jamais.

C’est à cette demande qu’il importe de répondre par l’action innovante.

L'action innovante, c'est être unique. Quelles clefs neuves pour déverrouiller une vie politique devenue répulsive notamment pour les plus jeunes ?

L'action innovante, c'est rendre de la fraîcheur à une vie politique usée.
Cette fraîcheur, c’est un état d’esprit qui peut être résumé de la façon suivante :
- lucidité sans désespoir ni utopie,
- engagement sur des actions concrètes, ponctuelles et non pas sur des grands mots ou de grands principes,
- le besoin de sens voire même d’une certaine spiritualité qui ne peut être réduite à de seules valeurs religieuses traditionnelles ; bien au contraire.

Pour le moment, en dehors de quelques effets de style dont le repère objectif d'état civil qui crée une rupture visible, Bruno Le Maire peine manifestement à donner un contenu concret à ce concept d'action innovante alors que c'est le probable tournant de la présidentielle 2017 et indiscutablement de la primaire 2016.

C'est l'un des enjeux majeurs de la rentrée 2015.

  • Publié le 6 septembre 2015

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