COP21 : Mark Carney chiffre le risque climatique
L'actualité sur la côte d'Azur montre l'utilité de la dernière conférence de Mark Carney : le coût financier du risque climatique. Cette conférence a été tenue la semaine dernière à Londres devant des compagnies d'assurances. Tout y est.
Depuis 1980, l’industrie de l’assurance a vu le montant des réclamations liées à des événements météorologiques bondir d’une moyenne de 10 milliards $US par année à 50 milliards,
L'autre forme d’impact financier qui pourrait prendre de l’ampleur concerne les cas de poursuites contre des entreprises, des gestionnaires de caisses de retraite ou des gouvernements pour ne pas avoir fait le maximum pour protéger leurs employés, investisseurs ou citoyens contre les ravages économiques et humains des changements climatiques. Mark Carney cite l’exemple des contaminations à l’amiante qui ont coûté à elles seules 85 milliards aux États-Unis.
Une mise en garde effectuée par Mark Carney dans le cadre de ses fonctions de Gouverneur de la Banque d'Angleterre, fonction prise début juillet 2013 à l'issue d'un remarquable parcours. C'est une situation inédite.
Pendant plusieurs années, Mark Carney avait été Gouverneur de la Banque du Canada.
La nomination de Carney à la tête de la Banque d'Angleterre a fait l'unanimité.
Qu'apporte-t-il ? La confiance.
Il est le premier étranger à devenir Gouverneur de la Banque d'Angleterre, institution créée en 1694 !
Mais dans son parcours, Carney a respecté des règles simples :
- transparence des chiffres,
- clarté des prévisions,
- reconnaissance des corrections techniques.
C'est le socle de la confiance.
Bref l'opposé de la situation à la française où l'opacité règne, les prévisions sont systématiquement fausses et les corrections sont apportées dans la douleur.
C'est probablement là le principal décrochage français : la perte absolue de confiance dans les chiffres officiels.